En méli-mélo - Histoires de Sexe

En méli-mélo

... pourrait-il ne pas réagir au spectacle des ‘tites fesses animées ?

Satisfaite du résultat, la jeune femme se recule brusquement, se plaque contre son amoureux, se hisse sur la pointe des pieds, capture l’épieu dressé et l’enserre entre ses cuisses.

— Hey, proteste Théo, mais c’est pas possible ! Insatiable succube ! Il aura suffi que je te lâche la bride pour…
— Que tu me lâches la bride ! Ah non ! Là, je suis déçue, Monseigneur. J’attendais de vous vocabulaire plus coloré et surtout, expressions plus appropriées à la situation ! Me lâcher la bride ? Non, vraiment, tu aurais pu te vanter d’avoir cassé la tirelire, buriné la trappe, rompu la glace, décapsulé la rondelle ou fait sauter la capsule, percé le labyrinthe de Vénus ou passé le mur du con, par exemple ! Mais non, lâcher la bride, c’est inapproprié !

Pas facile de tenir la crampe quand on rigole comme une baleine. La situation serait critique pour Théo si une irradiante chaleur ne venait précisément d’envelopper son col roulé !

— Et puis quoi, insatiable succube ? Qu’est-ce à dire ? Le fanfaron hisserait-il le drapeau blanc ? Auriez-vous déjà bourse plate ? Tu capitules ?

Hilare, Théo avoue :

— Je ne dois pas être loin de la réserve, mais le voyant n’est pas encore allumé. Alors, donc, si tel est votre supplique, qu’il soit fait selon votre bon plaisir, Ma Dame : à la charge, moussaillons, faites résonner trompettes et buccins ! Aïdarrrrla dirladada !

Françoise se penche en avant pour ouvrir le ...

... passage, Théo la saisit aux hanches et le trombone coulisse tout entier pour jouer son solo conjungo :

La course a été forcenée, échevelée. Pour un peu, Françoise s’en serait trouvée décoiffée au poteau ! Sublissime marathon qui unit les amants dans une extase époumonée, tant par les acrobaties de la manœuvre que par les rires qui ont émaillé leur joyeuse prestation.

Trois coups de sonnette retentissent, qui ne laissent guère le temps de reprendre leur souffle.

— Merde ! Alexa et Jean-Phi ! File à l’interphone, gagne du temps avant de leur ouvrir l’ascenseur. Je passe une robe et je te remplace !

Si Théo à l’interphone, jouant le vigile soupçonneux a réussi à temporiser, Françoise a faitfissa fissa pour enfiler une robe. Pour une fois, elle apprécie sa coupe rasibus qui lui évite de prendre du temps à se recoiffer ! Elle arrive juste à temps pour accueillir ses visiteurs, fait preuve d’un enthousiasme excessif qui alerte son amie, laquelle fronce un sourcil soupçonneux.

Embrassades empressées, Alexa en profite pour glisser une main inquisitrice au bas des reins de sa copine. Son sourire s’élargit.

— L’est pas là, Théo ? demande Jean-Phi. On a ses cadeaux !

Françoise n’a pas le temps de répondre que Théo apparaît, surgissant de la chambre de Fran’. Son air faussement décontracté ne leurre pas la petite Espagnole. Si le gars a réussi à renfiler jean et t-shirt, il a fait l’impasse sur chaussettes et chaussures. Pieds nus, tout comme sa chérie.

On déballe ...