1. Marie-Sophie


    Datte: 04/06/2025, Catégories: fh, fffh, Collègues / Travail voyage, Oral pénétratio, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... puissante odeur de merguez et de saucisses vous saute au nez.
    
    — Bah oui, le jardinier et le cuisinier sont partis, ils disaient qu’ils n’avaient plus rien à foutre ici, ces cons-là. Bon vent. Heureusement, y a plein de copains qui viennent en permanence. On s’amuse comme des fous. Vous voulez un hot-dog ?
    — Non, je vous remercie. J’étais juste venu… enfin, Édouard m’avait dit que je pouvais pêcher quelques écrevisses de temps en temps…
    — Un problème Mimi ? demande un gros type genre biker tatoué(c’est vrai qu’elle s’appelle Mireille) ?
    — Non non, chouchou, c’est juste un ami de Doudou. Euh… Ah oui, l’étang… C’est que… On a eu un problème. Y a eu des orages, vous vous souvenez le mois dernier ? Alors y avait de la flotte jusque dans l’allée, dégueulasse, pleine de boue. Les copains, ils ont ouvert le machin… qui sert à vider comme dans la baignoire…
    — Oui, la bonde.
    — Vouais, c’est ça, la « blonde ». Pis on a oublié de la refermer. C’est con, hein ? Alors bientôt, y aura de l’eau, paraît que ça va revenir. Faudrait passer un peu plus tard.
    — C’est cela, oui. À bientôt. Merci. Pardon pour le dérangement.
    
    Elle a les seins nus sous une sorte de petit gilet de cuir, un string et des bottines, des piercings aux sourcils et aux narines, je suppose sur la langue et le sexe aussi. Ses yeux sentent le cannabis autant que son haleine sent l’alcool. Amanda est redevenue Mireille, Mimi pour les intimes qui sont, semble-t-il, nombreux à squatter chez elle. Elle venait du ...
    ... ruisseau, le ruisseau est venu à elle, attiré comme les guêpes par un pot de confiture. Mon pauvre Édouard ! Tu t’es donné beaucoup de mal pour pas grand-chose, on peut changer les apparences, mais pas la vraie nature des gens. Il faudra trouver un autre endroit pour les écrevisses, Naomi est déçue, moi aussi.
    
    Il faudra du temps pour que le déménagement s’effectue, achat de l’immeuble, réalisation des travaux. Il s’agit d’un ancien atelier de… croque-mort. Ne riez pas, ça existe. Une petite entreprise familiale qui traitait les enterrements de A à Z, avant que de grands groupes ne les mènent à la faillite. Au rez-de-chaussée, il y avait une boutique où l’on recevait les clients, ou plutôt les familles des clients, avec quelques cercueils, quelques décors de tombes, quelques bouquets artificiels exposés, en plastique ou céramique. Un bureau vitré permettait de traiter la paperasse, puis un grand espace servait de stock pour les différents matériels, allant du dais noir avec la collection d’initiales que l’on plaçait autour de la porte de la maison du défunt, mais ce n’est plus la mode, aux cercueils, tréteaux, cordes, jusqu’aux costumes noirs des officiants. Un grand escalier de bois donne accès à l’étage, également tout d’un bloc. La relative étroitesse du bâtiment avait permis de se passer de mur porteur central. Au poil pour l’open-espace de Bill. Seuls deux gros piliers de briques traversent la structure sur toute sa hauteur à l’aplomb des croupes du toit à quatre pans, pour ...
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