1. La lampe d'Aladdin


    Datte: 23/05/2025, Catégories: A dormir debout, Auteur: Philus, Source: Hds

    ... » jusqu’à exploser. Plus rien n’existait que cette monstrueuse série de contractions de tout son ventre. Elle ne savait plus si cela lui provoquait douleur ou bien être, elle était éperdue, elle riait, elle pleurait, elle gémissait, elle s’écrasait les seins d’une main affolée, puis… puis plus rien. Plus rien que le ronronnement maintenant inutile du vibromasseur dans son vagin. Sophie l’arrêta et se retourna dépitée. Son amant disparaissait sous ses yeux dans une fumée bleuâtre aspirée dans la salle à manger.
    
    — Non, pas déjà ! cria-t-elle en courant après la brume qui réintégra inexorablement l’endroit dont elle était issue.
    
    — Tu n’as même pas joui dans mes fesses, constata-t-elle déçue.
    
    Épuisée, nue, hagarde, Sophie regagna son lit en titubant, sans même un regard pour la lampe. Elle s’y écroula et ne se réveilla que lundi matin, heure d’aller à la bibliothèque.
    
    *
    
    Le réveil fut pénible, au milieu des rêves les plus fous. Sophie geignait un peu, mais pas de plaisir cette fois. Sa nymphe et son anus étaient sensibles, ses seins douloureux et elle avait mal à l’articulation de la mâchoire. Lorsqu’elle partit travailler, elle croisa sur le palier une voisine qui l’observa attentivement, un petit sourire en coin. Elle avait conscience que d’affreux cernes bleutés enlaidissaient ses yeux même si elle les avait masqués sans trop de succès avec du fond de teint. Elle se souvint également des hurlements de plaisir qu’elle avait poussés et se mit à rougir, comme ...
    ... prise en faute ; elle qui frisait le demi-siècle !
    
    Sophie marmonna un vague « Bonjour », entendit tout juste la réponse et sortit en trottinant.
    
    Le train-train de la semaine reprit le dessus et c’est à peine si le soir, une fois rentrée, elle jetait un œil vers la cheminée. Vint alors le samedi suivant, où elle se réveilla soucieuse en observant les rayons du soleil sur sa couette sans penser à se masturber. Autre chose lui trottait dans la tête.
    
    — Et si j’essayais, chuchota-t-elle en aparté.
    
    Résolue, elle sauta de son lit et passa sous la douche. Après s’être habillée et avoir pris son petit déjeuner, elle débarrassa la grande table de la salle à manger pour poser la lampe à huile au milieu.
    
    — Allez ! Je me lance, déclara-t-elle en caressant l’objet du bout du doigt.
    
    — Si ça ne marche pas, au moins j’aurais essayé et j’aurais l’esprit libre.
    
    Une fumée bleutée scintillante jaillit de l’embouchure, le cœur de Sophie battait à tout rompre.
    
    — Bonjour. Tu as appelé Rafah le génie de la lampe. Tu as déjà formulé ton vœu, que veux-tu donc ?
    
    Sophie demeurait indécise et bafouillait un peu.
    
    — Bonjour Rafah… Est-ce que vraiment je… Aurais-tu la possibilité de… oh ! Et puis zut ! Pourrais-tu m’accorder un deuxième vœu ?
    
    — C’est possible si tu insistes, mais je dois te prévenir que les conséquences risquent d’être dramatiques pour toi.
    
    Refroidie, elle questionna :— Ah ? Et quelles seraient-elles ? Je risque de mourir ?
    
    — Je ne peux t’en dire ...
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