1. Entre espionnage et western


    Datte: 16/05/2025, Catégories: fdomine, contrainte, Transexuels Oral attache, policier, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... électriques, un chien aboyant au loin, trop loin pour être inquiétant.
    
    Milly a continué sa marche, s’est avancée vers la seule cour de la ruelle cachée par des murs bétonnés, a ouvert le portail en métal qui n’a fait aucun bruit sur ses gonds, avant de refermer derrière elle. Deux hommes l’observaient, intrigués. L’un d’eux, debout, une cicatrice au menton, avait sa main cachée dans un blouson, il tenait assurément une arme. Milly lui a souri et s’est tournée vers le second homme, assis à une table de pique-nique, qui lui a demandé :
    
    — Il y avait des œufs à l’épicerie ?
    — Non, c’est bête, on ne pourra pas faire d’omelette.
    — Okay, on préparera autre chose. Viens avec moi, a-t-il continué la phrase codée en se levant et se dirigeant vers la porte arrière de la maison.
    
    Le second agent, gardant sa main sur son arme à l’intérieur de son blouson, a reculé d’un pas devant le passage de son collègue et de Milly le suivant.
    
    Un appartement standard, une table ronde, quatre chaises au centre de la cuisine, une machine à café. Un salon fonctionnel, un canapé, une table basse, une télévision. Un couloir sombre, trois portes.
    
    — Je m’appelle Alain, c’est moi qui t’amènerai les détenus.
    — Les détenus ?
    — Oui, bon, on les appelle comme ça, le temps de l’enquête.
    — Okay.
    
    Alain semblait avoir la trentaine, brun, barbe en broussaille, cheveux en pétard, une sorte de hipster pouvant fréquenter leNinnata musica. Il regardait Milly en tant que professionnel : il avait le ...
    ... mandat d’aider cette agente à ce que le débriefing des « détenus » se passe bien.
    
    — Au fond du couloir, la salle de bain avec les toilettes. Ici à droite(il ouvre la porte) une chambre où Mickaël ou moi dormons quand c’est possible, et ici à gauche(il ouvre la troisième porte) le lieu d’interrogatoire. Grande chambre, un lit au fond, deux fauteuils l’un devant l’autre, une table basse entre les deux.
    — Ça vous ira ?
    
    Milly a hoché la tête et a souri à Alain :
    
    — Tout ira bien, je vous remercie… tout en caressant l’avant-bras musclé d’Alain. Une chose que j’aimerais vous dire : si les « détenus » crient, n’entrez pas. C’est normal… avec un sourire de séductrice aux lèvres.
    — OK, donc euh…(il est déconcerté par les yeux perçants de l’agente devant lui) donc euh… installez-vous, je vous… euh, amènerai le détenu quand il arrivera.
    — Merci.
    
    Et Milly est entrée dans la chambre de débriefing sans un autre regard pour Alain qui, pour la première fois, est sorti de son rôle d’agent opérationnel pour être ébloui par la prestance de cette petite femme d’une quarantaine d’années qui semblait sûre d’elle et qui l’avait charmé en quelques mots, quelques gestes…
    
    Le deuxième homme que Milly a rencontré lors de cette mission de débriefing était Nicolas, celui que j’ai toujours surnommé le Grand Dadais. Il était mon distinguo au magasin de disque, je devais m’y référer. Nicolas avait déjà rencontré Milly, dans un hôtel d’un pays du sud : il s’était laissé prendre dans un piège et ...
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