1. Atterrissage caliente à Fuerteventura (4)


    Datte: 28/07/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Nostagique44, Source: Xstory

    ... la prochaine rotation je prendrais le commandement d’un avion plus moderne, plus sûr, et pouvant transporter 50 pax (passagers) de plus.
    
    C’était surtout la diminution des coûts d’exploitation qui avait motivé la compagnie à moderniser sa flotte Boeing, sans parler des pressions de l’Oncle Sam, en plus de l’augmentation du nombre de passagers transportés et du fait qu’il était beaucoup moins gourmand en pétrole, critère le plus important pour la compagnie, dont le but était de faire du fric, et faire toujours plus de fric !
    
    L’équipage s’était séparé après une dernière bise traditionnelle sur les deux joues. Ses membres savaient qu’à leur retour des vacances, les stagiaires allaient être intégrées dans d’autres crews ; les « anciennes » et Erwin (le copilote) resteraient avec moi.
    
    — Quand commences-tu ta formation ? me demanda Ingrid, la chef de cabine.
    
    — Dans huit jours, au centre à Francfort-sur-le-Main. Et toi ?
    
    Elle aussi devait faire une formation de management car l’avion étant plus grand, elle aurait à gérer deux PNC de plus (Personnel Navigant Commercial, plus connu sous le nom d’hôtesses et de stewards).
    
    — La semaine prochaine, à Francfort aussi. On se croisera sûrement !
    
    — On pourrait peut-être dîner ensemble un de ces soirs… proposai-je.
    
    — Pourquoi pas ? Une excellente idée ! Tu as mon portable ; tu m’appelles et on programmera cela.
    
    — Impeccable ! Au fait, tu rentres chez toi comment ?
    
    — Taxi.
    
    — Tu veux que je te dépose ? Tu loges ...
    ... où ?
    
    — Altona.
    
    — Alors pas de problème, j’ai mon appart’ à côté du circuit.
    
    — On est donc voisins.
    
    — Alors, je te dépose ou pas ?
    
    — Volontiers ! Merci.
    
    Nous nous dirigeâmes tous deux vers le parking du personnel, en sous-sol, ou j’avais garé ma Citroën. La XM nous attendait sagement là où je l’avais laissée trois jours plus tôt. Ingrid déposa sa mallette à côté des miennes dans coffre et vint s’asseoir à ma droite. J’engageai mon véhicule sur la quatre voies qui conduit au port de la ville hanséatique.
    
    La circulation était d’une densité effroyable. Le brouillard s’était levé, et malgré les essuie-glaces à la vitesse maximale il ne fallait pas que je me laisse distraire par quoi que ce soit… même par ma passagère qui avait ouvert les quatre boutons de son manteau de pluie bleu marine et dont la jupe avait remonté au-dessus de ses genoux. Elle avait replié ses jolies jambes en un mouvement gracieux et avait incliné ses genoux du côté de la console centrale. La lumière extérieure se reflétait de temps à autre sur le brillant de son collant. Le tableau me plaisait énormément.
    
    Nous arrivions dans la vieille ville d’Altona (pour ceux qui connaissent, l’Alt Stadt), presque vide par ce temps à ne pas mettre un chien dehors ; pas même pas un hareng… et pas même une des morues qui normalement faisaient les cent pas sur le trottoir dans ce quartier réputé pour les rencontres vénales.
    
    — Tu prends au feu à droite, me dit ma passagère.
    
    Je m’exécutai et pris la ...
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