-
La chouette
Datte: 28/04/2025, Catégories: ff, fbi, fplusag, plage, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, caresses, Oral jeu, init, conte, contes, lesbos, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
... cheveux noirs. Les siens sont réellement bruns. Pas châtains, non… une couleur de terre. Une terre foncée. Il y a des fils blancs dans ses cheveux, et ils sont nombreux. Une chevelure relevée ne pardonne pas, et ses tempes sont habillées de gris. La dame ne semble pas donner dans le besoin de se sentir plus jeune. Ses yeux immenses me sidèrent. Clairs, limpides… J’hésite à les qualifier d’une couleur. De l’or pâle. Grands yeux cerclés de fines rides, qui m’observent et ne se privent pas de parcourir mon corps nu. Une grande bouche, elle aussi cernée de petites rides. Bouche qui me sourit. Cette femme a dû être très belle. Elle l’est toujours d’ailleurs. Le fardeau des années ne l’a pas enlaidie. — Vous étiez là avant moi. J’ai bien failli faire demi-tour sans m’annoncer. Mais bon… Je suis une vieille chouette et les chouettes sont connues pour leur curiosité. — Comme pour leur sagesse. Vous avez bien fait de rester ! — Ah oui ? Vous me pensez sage ? Savez-vous ce qui m’a fait oser rester ? Les yeux dorés me fixent, et je ne peux que m’extasier devant cette couleur si inhabituelle. J’en suis à chercher mes mots quand elle parle encore. — Vous ne l’êtes pas vous par contre… Elle a un rire grave et un peu rauque qui ne colle pas avec sa voix douce, et je ne comprends pas sa phrase laissée en suspension — Pardon ? Elle s’était accroupie contre le pin et je la regarde se relever. — Je disais que si les vieilles chouettes étaient curieuses, vous-même ne ...
... l’étiez pas. Et pas très bavarde non plus… Je vais vous laisser profiter du soleil. Je ne sais pas pourquoi je l’ai dit. Mes mots se sont bousculés sans que je puisse les retenir. — Vous n’êtes pas vieille ! Et je regardais vos yeux ! Je m’appelle Juliette. — Je porte cinquante-trois années… Enfin… Je crois. — Vous ne connaissez pas votre âge ? — Disons que c’est compliqué… Pas exactement. Cinquante-trois années me paraissent juste… Elle ne dit rien de plus, mais son corps glisse lentement contre le tronc de l’arbre. Elle est à nouveau assise, et me fixe droit dans les yeux. — Gwendoline ! C’est mon prénom. Qu’ont-ils donc de si particulier mes yeux ? — Quel joli prénom ! Vos yeux… je n’en ai pas vu de comparables. Vous avez de l’or dans le regard… Je ne sais pas, j’étais comme… fascinée ! Un ange passe. Un ange marin. Un ange protecteur de la nature et aimant le calme et les oiseaux de nuit. — Toujours est-il que tous ces compliments semblent vraiment sincères… C’est très gentil. C’est à mon tour de sourire et je me redresse pour m’asseoir. Il suffirait que je tende la main pour la toucher. — Ils le sont. Vous connaissez cette expression… Se noyer dans les yeux de l’autre ? Eh bien, j’ai vécu cela. — Vous me draguez, là ? Gwendoline ne sourit pas, mais ne semble pas vexée, ni même en colère. Je me suis sentie rougir à ses paroles et je cherche mes mots. — Non ! Pas du tout ! C’est simplement ce que j’ai ressenti sur l’instant. Gwendoline a ...