La chouette
Datte: 28/04/2025,
Catégories:
ff,
fbi,
fplusag,
plage,
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
noculotte,
caresses,
Oral
jeu,
init,
conte,
contes,
lesbos,
Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
Parfois, les promenades en solitaire ont du bon. Je ne connaissais pas cette partie de la côte. Je ne regretterai jamais d’avoir abondamment transpiré, en escaladant la longue pente, qui m’a amenée où je suis. J’y ai certes récolté un genou écorché, mais l’endroit est véritablement charmant. Il me deviendra sûrement un lieu privilégié. Beau, et empreint de sérénité. Fatigue et légère griffure ne sont pas chères payées pour profiter de ce petit joyau.
Et puis, c’est mon anniversaire. J’ai vingt-quatre ans depuis six heures ce matin. Mon mari, comme à son habitude, oubliera souhaits et cadeaux. Il s’excusera dans un ou deux jours, et se fera pardonner d’une manière originale. J’ai pourtant très souvent la surprise de recevoir un cadeau sans la moindre raison. Bijou de valeur, ou babiole rigolote. Aujourd’hui, un cadeau inattendu s’étend sous mes yeux. Une main en visière sur le front, je laisse mon regard errer lentement sur le paysage que je surplombe. C’est marée haute, et la mer a mangé presque tout le sable de la plage. Rochers noirs nuancés de tons gris, couverts d’algues et de goémon, sont caressés par le vent et l’eau. Des oiseaux de mer en contrebas survolent la côte en piaillant. Les côtes très découpées permettent d’apprécier divers paysages. Plus au nord, l’eau a daigné laisser du sable sec, et je distingue un peu de population. Des gens qui marchent sur le sable, tandis que d’autres s’abritent sous des parasols aux couleurs criardes. Des voiles blanches ou ...
... colorées semblent figées sur l’eau, alors que je sais qu’il n’en est rien. J’observe et contemple tranquillement les lieux que je domine. Pour rien au monde, je n’irai me mêler à tout ce petit monde en contrebas.
Un rocher rond et large, planté dans le sol caillouteux, serait idéal pour supporter mon dos et m’offrir une vision superbe de la côte. Les rafales d’un vent frais et agaçant me dissuadent pourtant de m’installer au bord de mon promontoire. Tant pis pour la vue. À quelques pas du bord de cette petite falaise, un gros pin solitaire courbé par les vents violents et des tempêtes m’apportera une ombre bienfaitrice. À côté de l’arbre, un énorme rocher de granit lisse s’est perdu en pleine verdure. Je m’étonne pourtant des nappes de sables mêlées à l’herbe. Même à cette hauteur, le sol est couvert du sable venu des plages. Herbe rase et sèche, mêlée au sable blanc. C’est la pierre qui me servira de dossier. Je ne cuirai pas au soleil. Le haut pin courbé me protégera. Pas de crème solaire à se badigeonner partout sur le corps, et pas de lunettes solaires. Pourtant, je sens déjà une douce chaleur baigner mon corps. Je suis déjà un peu bronzée, et ma peau foncera bien plus encore. Je ne suis pas une adepte de la course au bronzage, comme certains touristes devenant en quelques heures, homards sous la cuisson. Quant à celles et ceux qui se pointent sur les plages, déjà parfaitement brunis par les lueurs artificielles des salons de beauté qu’ils fréquentent, grand bien leur fasse. ...