1. La chouette


    Datte: 28/04/2025, Catégories: ff, fbi, fplusag, plage, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, caresses, Oral jeu, init, conte, contes, lesbos, Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... C’est à se demander ce qu’ils viennent faire sur nos sables.
    
    La tête et les épaules sur le granit chauffé par le soleil, je savoure les odeurs qui m’entourent. Le parfum de plantes aux fleurs jaunes appelées immortelles des sables, qui rappelle l’odeur du Curry. D’autres senteurs que je n’identifie pas, le tout, couvert d’un puissant effluve iodé, venu du large. Pour une fois, j’ai laissé mon livre posé sur mes vêtements. Je me laisse tranquillement bercer par les bruits qui me parviennent. L’océan n’est jamais silencieux. Les vagues ou la houle sont des bruits de fond indéfinissables, mais que l’on entend toujours, quand on sait écouter. Même à cette hauteur et sans l’apercevoir, la gigantesque masse liquide sait se faire reconnaître. Et bien sûr, le vent et les oiseaux criards sont partie intégrante de ce concerto sauvage. Aucun son civilisé ne perturbe la sensation que j’éprouve.
    
    Je suis seule au monde…
    
    — Bonjour !
    
    Un instant, je reste sans réaction, baignant encore dans mon petit monde idéal. Puis la réalité me sort un peu brutalement de ma douce torpeur. Elle est arrivée derrière moi et je ne l’ai pas entendue venir.
    
    — Bonjour…
    
    Elle a continué sur quelques pas quand mon « bonjour » tardif l’a rattrapée. Son salut était joyeux. Le mien est platonique. Elle se retourne vers moi, et son bras se tend vers la roche, plantée au bout du promontoire.
    
    — Je vais m’installer là… Si vous n’y voyez pas d’inconvénients. Je ne vous dérangerai pas. La vue est ...
    ... magnifique.
    
    La dure lumière de ce tout début d’après-midi m’empêche de distinguer ses traits. C’est un petit bout de femme. Petite et mince. Brune, c’est sûr, coiffée en queue de cheval. tee-shirt ou polo blanc. Short court, certainement taillé dans de vieux jeans. Elle a un léger sourire en continuant à parler.
    
    — Je crois que je ne suis pas la bienvenue, alors… Bon après-midi.
    
    Ma voix l’arrête, alors qu’elle a déjà entamé son chemin inverse.
    
    — Non ! Restez !
    
    La femme hésite, se retourne, et comme se décidant brusquement, se dirige vers moi.
    
    — Je vous dérange, je le vois bien.
    
    Je ne fais pas un geste pour couvrir ma nudité. Qu’elle ne m’en demande pas trop non plus. Évidemment, je suis gênée, mais ce n’est pas un drame. À demi tournée vers elle, je la regarde se coller, dos au tronc de mon pin.
    
    — Je vous assure que non ! Vous m’avez simplement surprise. Je ne m’attendais pas à trouver quelqu’un ici.
    — Moi non plus. Je visite mon perchoir plusieurs fois par semaine. Matin ou soir, qu’il pleuve ou qu’il fasse beau. Je n’y ai jamais vu personne.
    — Alors c’est moi qui devrais déranger…
    
    Je n’en pense pas un mot. C’est de l’unique politesse. Elle est à deux pas de moi, et le tronc la cache au soleil. Je peux enfin mettre un visage sur ce corps mince et nerveux. Je lui donnerais la cinquantaine bien tassée. Ses doigts tripotent sa queue de cheval, tandis qu’elle me regarde. Ses cheveux ont une couleur peu commune. Nous qualifions de brune toute femme aux ...
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