L'amour tue-t-il ?
Datte: 25/04/2025,
Catégories:
fh,
hagé,
médical,
jalousie,
cérébral,
confession,
Auteur: Elodie.S, Source: Revebebe
... tente de le faire trépasser d’une jouissance trop intense. Jeune, j’ai lu un roman sur une sérial killeuse qui, une fois couchée dans leur testament, assassinait ses riches et vieux amants en les envoyant au septième ciel, mêlant parfois un peu d’arsenic aux aphrodisiaques qu’elle leur administrait quand le besoin s’en faisait sentir. Mais je ne peux pas dénoncer à la police une tentative d’assassinat par fellation, tous les flics se moqueraient de moi !
Un autre élément confirme mes soupçons : avant-hier, ma rivale portait au cou un pendentif en or avec une magnifique perle sertie. Or je connais ce bijou, car, un jour, Jean Frédéric a voulu me récompenser pour mes soins. Il m’a montré le coffret où étaient rangés les bijoux de feu son épouse et demandé d’en choisir un. J’ai bien entendu refusé son cadeau. Mais la beauté de ce collier aisément reconnaissable m’avait frappée. Et le voilà maintenant au cou de cette petite garce !
Je prends donc la décision de ne pas mettre de soutien-gorge aujourd’hui pour me rendre au chevet de mon patient. J’ai besoin de mettre toutes les armes de mon côté. Bien que j’aie masqué la transparence de mon corsage sous un blazer bleu, j’ai l’impression que tous les regards masculins sont braqués sur mon buste dans le métro. Je hais ce transport où les mains des hommes se déchaînent presque anonymement pour palper, peloter, pincer, comme si j’étais une poupée de son… Je n’arrive jamais à m’y faire.
Une fois chez mon patient, je me dirige ...
... vers le petit cabinet où j’enfile habituellement ma blouse, et tombe nez à nez avec Jean Philibert ; il s’immobilise en me voyant, la bouche en O. Je n’ose pas remettre mon blazer que je tiens sur le bras. On dirait un affamé devant une pâtisserie, un chien à l’arrêt devant sa proie. Nous restons tous deux immobiles, face à face, pendant un moment qui me paraît une éternité. Ses yeux fixent mes seins. Je sens le rouge me monter au front, j’essaie de maîtriser le souffle qui agite mon buste. S’éclaircissant la voix, il me dit d’une voix autoritaire :
— Audrey, il faut absolument que je vous parle, passez me voir tout à l’heure dans mon bureau lorsque vous aurez terminé vos soins !
Il reste, coi, sur le pas de la porte du salon. Baissant les yeux, je passe dans l’étroit passage qu’il me laisse. Il en profite pour me frotter sans vergogne la poitrine du revers de la main. Je me réfugie dans mon cagibi que je ferme à double tour. Je reste affalée un long moment sur ma chaise en reprenant mon souffle. Je m’en veux d’être ainsi troublée. Ce type est un écœurant fils à papa. Il me dégoûte ! C’est alors qu’une idée germe dans mon esprit : et si je faisais de cet imbécile de Jean Philibert mon allié pour contrer les visées de Fatou ? Je me sens bien seule pour défendre Jean Frédéric. Mais je le soupçonne de baiser, lui aussi, avec mon ennemie. Je dois casser cet axe malfaisant et insupportable. Je ne sais pas trop bien comment m’y prendre…
Une fois calmée, ma blouse enfilée(et ...