Mémento (1) - Histoires de Sexe

Mémento (1)

... amants.

Et nous voilà arrivés ici, au troisième jour, dans un parc que tu m’as dit bien connaître, pas loin de chez toi, comme de ceux à côté de chez moi.

C’était un petit coin étrangement dépourvu de monde, calme, isolé.

Le vent glisse entre les arbres et se fraie un chemin, entrechoque les feuilles dans un son paisible, enlace d’un souffle chaud nos bras, entrelacés l’un à l’autre.

Le soleil illumine les alentours et nourrit l’herbe. Excite les criquets qui chantent dans une musique tranquilles. Caresse nos têtes, lovées l’un contre l’autre.

C’était ce genre de moment que l’on a que peu de fois dans la vie. Ce genre de moment où le temps lui-même s’arrête et se fige, intrigué par cet événement si particulier, improbable.

A ce moment-là, je me souviens de cette pensée : "le temps lui-même nous regarde, si Einstein disait qu’une heure peut paraître une seconde en présence d’une jolie fille... Aujourd’hui, on se permet de le faire durer l’éternité". Aujourd’hui, nous dictions nos propres règles.

Cette pensée m’avait même arraché un sourire, probablement difficile à décrire pour qui n’entendent pas mes pensées.

Nous discutions de tout et de rien, faisions des blagues et riions de rires sincères, échangions nos expériences, puis certains secrets.

Ton rire était parfait, me faisait fondre presque chaque fois.

Ta nuque, délicate, posée sur mon bras me faisait ressentir les vibrations de ce rire, mais aussi de ta respiration.

Ta chevelure s’était ...

... un peu défaite, caressait tes joues avant de se reposer sur ton buste révélateur.

C’était une vision divine à mes yeux, de celles qui feraient chuter un homme. Au final, ce ne serait pas si étonnant si le temps lui-même nous regardait.

Un second sourire s’arrachait de mon visage à cette pensée, et tu m’avais vu cette fois-ci. Tu n’avais probablement pas compris toute la raison de ce sourire, mais tu en avais compris le plus important.

Tu m’as souri en retour, un sourire si enchanteur qui me fit oublier immédiatement ce à quoi je pensais.

Je me souviens quand j’ai vu tes habits un peu plus tôt dans la journée. Tu avais cette tenue. La tenue.

Celle que j’avais décrite dans cette histoire que je t’avais racontée, la toute première, celle qui n’avait pas de fin, l’inachevée. Et tu étais... Comment pourrais-je décrire pareille merveille ? Sublime, magnifique ne sont pas des mots convenables pour décrire ce que j’en ai ressenti.

Je n’ai peut être pas les moyens d’exprimer mon ressenti quand je t’ai vue, mais mes rêves, eux le peuvent peut-être ?

Je faisais souvent des rêves, des rêves où je vois une femme. Celle dont on rêve lors de nos journées les plus sombres, lors de nos périodes les plus difficiles. Celle que l’on nomme femme de nos rêves.

Je ne sais pas comment ça se passe chez les autres, mais les miens ont toujours cette particularité.

Lorsque je rêve d’elle, je ne vois jamais son visage, je ne vois jamais ses formes ni ses habits. Comme si mon ...