Les roses
Datte: 21/04/2025,
Catégories:
fh,
hdomine,
revede,
conte,
fantastiq,
contes,
Auteur: Maryse, Source: Revebebe
... prête à bondir pour ne faire qu’une bouchée d’elle. Elle en frémit d’horreur. La nausée lui monta à la gorge.
— Tu sais pourquoi tu es ici…
La voix qui résonnait sous son crâne l’emplit tout entière. Comme si la bête s’était glissée en elle et avait pris possession de son être.
— En cueillant mes roses, ta fille m’a dérobé un morceau de moi-même, un morceau que je dois reconstituer en prenant une part de toi. C’est ainsi, c’est la loi du Talion…
Sa respiration se bloqua. Un tremblement incoercible l’agita. C’était pire que tout ce qu’elle avait bien pu imaginer. Mais elle devait accepter, se laisser faire. Pour sa fille ! Quelles qu’en soient les conséquences.
— Je suis une bête : je me nourris de la peur et de la douleur que j’inflige à mes proies…
Les propos la glacèrent en lui faisant redouter le pire. Mais que pouvait-elle faire d’autre que se soumettre ? Elle n’était pas de taille à se défendre et le faire ne ferait qu’exciter la créature, qu’attiser les instincts les plus bas de cette dernière.
— Que me voulez-vous ?
Curieusement, sa voix ne tremblait plus. Elle se sentait comme déconnectée, en proie à la résignation. Comme une condamnée s’approchant de son lieu d’exécution. Seul un ricanement moqueur lui répondit. Et lorsqu’un bras lui entoura la taille et qu’elle sentit le torse puissant de la créature se plaquer contre son dos, sa terreur se raviva et l’embrasa en une fraction de seconde. Cette promiscuité forcée lui faisait prendre toute la ...
... mesure du danger qui pesait sur elle. Et lorsque la bête lui parcourut la joue de la pointe de sa griffe, la peur la pétrifia et elle eut la terrible impression que toutes ses fonctions vitales s’arrêtaient de fonctionner. Elle ne pouvait plus respirer ni faire un geste. Son cœur lui-même semblait avoir cessé de battre. La griffe tranchante continuait son trajet. Elle descendit le long de son cou, puis accrocha l’encolure de sa chemise de nuit qu’elle déchira lentement entre ses seins pour finir sa course sous sa poitrine. Et lorsque la pointe la piqua plus fortement, elle se mit à sangloter et à supplier. La bête continuait, sans montrer le moindre signe de compassion. Au contraire, cette dernière semblait en proie à une excitation croissante. Son souffle fétide devenait de plus en plus saccadé, ses gestes de plus en plus brusques, son corps était de plus en plus chaud. La bête, de plus en plus surexcitée, se frottait contre son dos, contre ses fesses. Tétanisée, incapable de la moindre réaction, elle subissait le désir bestial dont elle n’allait pas tarder à être la victime.
La bête respirait bruyamment contre son oreille. Elle sentait la dureté du sexe raidi contre ses fesses. Un sexe qui allait la posséder dans un coït contre nature. Cette perspective lui déclencha un haut-le-cœur. Sur le point de vomir, elle tourna la tête et son regard, brouillé de larmes, remarqua une des sculptures gravées sur la colonne du lit. Une femme à quatre pattes se faisait saillir par une ...