1. Dieu le père dans la culotte de la princesse (1)


    Datte: 27/07/2019, Catégories: BDSM / Fétichisme Auteur: Narcisseique, Source: Xstory

    ... Mon frère me fut arraché et je pleurais dans ma chambre le soir, seule, quand j’étais “éduquée” la journée par une gouvernante froide et acariâtre que mon père avait choisie à son image. Je fus si triste que l’on avertit ma mère. C’est alors qu’elle vit les cordages, la poupée lacérée à mon chevet et mes instruments de torture.
    
    J’avais si peu de contacts avec mes parents que je pouvais être averti de tout sans qu’ils n’en sachent rien. Je décrivais à ma mère les activités de mon père sans gêne et sans appréhender la gravité des faits pour elle, isolée que j’avais été du monde réel, le monde au-delà des chambres et du jardin d’enfants. C’était la première fois que je voyais ma mère exprimer une émotion, elle qui souffrait en silence, elle que je ne voyais jamais à vrai dire, sinon aux cérémonies où elle souriait à tout le monde.
    
    Ma mère était très belle. C’est à peu près la seule chose que j’admirais chez elle, la femme-objet contrite, l’incarnation de la défaite et de l’abandon. Elle m’avait abandonnée moi, elle s’était abandonnée elle et creuse à l’intérieur, son apparence seule l’honorait encore. À cet instant, je la vis pâlir et perdre de son éclat, pleurer et gâcher son maquillage, s’effondrer sur elle même et détruire sa posture. Jamais la reine n’avait été aussi laide.
    
    — Anna. Tu dois me promettre de ne rien dire à personne. Ce qu’a fait ton père est très grave. C’est très très méchant pour moi ce qu’il a fait là. Ton père, cependant, est plus important ...
    ... pour le royaume que je ne le suis, et ce scandale ne doit pas ternir sa réputation.
    
    Je ne l’en aimai pas plus, mais fus impressionnée par la retenue de ma mère. Elle se lava la figure, masqua sa tristesse au fond de teint et repartit sans un mal apparent. Je revis alors mon professeur de nœuds, en colère, que ma mère avait envoyé pour nettoyer ma chambre. Ah, quel gâchis grommelait-il, puis de se saisir de mes seules distractions, mes ficelles, mon fouet en lambeaux de cuir et surtout, ma poupée. Je criais de rage et le frappais dans le dos pour qu’il se retourne et me rende mon bien. C’était un roc. Il ne sentit rien. Il partit.
    
    Quoique toujours prisonnière du château, j’appris avec ma gouvernante qu’il y avait un monde au-delà et l’on me forma aux moeurs, aux sciences naturelles et à la religion. Je ne comprenais pas que l’on se soucie autant de moi après de longues années d’indifférence. Je passais du statut d’enfant chétif qui hier pouvait être mort à celui de princesse en puissance qui devra régner demain. J’appris vite cependant ce que signifiait régner pour une femme et me désintéressait de la chose. Je ne fus pas studieuse, quand Sophie devint un exemple. Je blasphémais, quand mes adelphes sauf Colas et Sophie étaient devenus fanatiques. Je résistais à l’influence d’Eléonore, notre gouvernante pieuse et calculatrice qui préparait un coup d’État.
    
    Le pouvoir du clergé se renforça à la cour alors que les enfants d’aristocrates étaient élevés par des sœurs ou des ...
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