Au bord de la rivière - Histoires de Sexe

Au bord de la rivière

... hors-d’œuvre…
— Hmmm… serait-il envisageable d’avoir ci-séant un petit aperçu du plat de résistance ?

Joyeuse, ma femme se met à rire, franchement. Puis sans complexe, elle se remet à quatre pattes, exhibant impudiquement ses fesses sous nos nez :

— Un petit aperçu alors… si vos instruments sont d’attaque !
— Proposé si gentiment, nous aurions mauvaise grâce de faire attendre une si belle Dame.

Je suis étonné que Viviane soit restée prude dans ses paroles. Je me serais attendu à des termes beaucoup plus triviaux. Peut-être joue-t-elle le jeu du langage châtié ? Ma femme est plutôt nature et sans circonvolution. Le naturel revient très vite, puisqu’elle lance, goguenarde :

— Au fait, t’es prof de français ou quoi ?

Verge en main, l’homme s’esclaffe :

— Pire que ça !

Son voisin se met aussi à rire, puis propose :

— Si tu n’y vois pas d’inconvénient, ma jolie, accepterais-tu que Domitien continue avec son langage châtié, tandis que je bascule dans le charretier ?
— Pour faire contraste ? Au fait, c’est quoi ton prénom ?
— Jean, tout simplement Jean. Je suis le cousin de Domitien. Et toi, c’est quoi ton prénom ?

Toujours aussi impudiquement à quatre pattes, ma femme répond :

— Moi, c’est Viviane… et mon mari, Sébastien.
— Bonjour Viviane et Sébastien… Viviane, un prénom prédestiné qui commence par« vit ».

Le dénommé Domitien se positionne derrière ma femme, annonçant la couleur :

— Bonjour, adorable buisson touffu !

L’instant ...

... d’après, il commence par quelques baisers bien appuyés, accompagnés de coups de langue. Puis, se redressant, verge en main bien dans l’axe, il s’enfonce avec volupté dans la fente accueillante et déjà bien humide, commençant une vaste cavalcade, les mains bien rivées aux hanches de ma femme. Je vois à son visage que Viviane s’étonne de la vigueur vite retrouvée de Domitien.

Assis sur le côté, récupérant toujours, Jean explique :

— Ah ça, point de vue sexe, Domitien est une force de la nature, même s’il passe une bonne partie de son temps entre quatre murs à écrire sur l’histoire.

Amusé par cette révélation, je demande :

— Il est historien, comme Alain Decaux ou Henri Troyat ?
— Oui, mais sans la même notoriété, hélas pour lui. Tout à l’heure, je suis passé chez lui, il séchait sur sa feuille blanche car mon cousin écrit à la plume comme dans l’ancien temps. Du coup, je lui ai proposé d’aller faire une petite balade pour s’aérer l’esprit. Nos pas nous ont menés à la rivière, là où nous nous baignions déjà quand nous étions gosses. Et puis, nous avons eu le plaisir d’assister à l’exhib de Madame, de Viviane.
— Du coup aussi, vous avez tous les deux tenté votre chance, toi d’abord, Jean.

L’homme sourit :

— Qui ne risque rien n’a rien.
— En effet…
— Et puis, je n’ai de comptes à rendre à personne, puisque je suis célibataire. Domitien aussi, du moins pour l’instant.

Puis nous contemplons Viviane se faire assaillir par la fougue de Domitien. Celui-ci la baratte ...