Coralie - Histoires de Sexe

Coralie

... coffre, rapporter le caddy ; refaire le parcours dans l’autre sens dans des embouteillages encore pires ! Et là, le gars, pieds nus et le short troué, descend peinard avec un panier, un couteau et un crochet et revient une demie-heure plus tard avec six douzaines d’huîtres, trois tourteaux et deux araignées. Les filles vont cueillir du thym, du romarin et du laurier, le premier arbuste de l’île depuis des décennies, et rapportent deux belles salades. Pendant ce temps, nous, les mecs, ouvrons d’abord une bouteille de blanc, les hautes côtes de Philippe, avant d’ouvrir les huîtres. Les enfants mettent le couvert sur une grande table en bois, dehors. Je ramène tout de même la glacière et le panier du pique-nique qu’on avait préparé, mais on a l’air un peu con avec notre pâté, notre jambon et nos chips… Pas si sûr, les mecs sont ravis de trouver du pain frais, du pâté et du jambon, et des chips pour l’apéro. Pour eux, c’est exceptionnel ! Je leur laisse également mes deux bouteilles de rosé. Hum… ces huîtres sauvages, puis ces tourteaux, la nature fournit des produits extraordinaires ! Philippe ne se sépare pas de son cahier à dessins et croque tout le monde. Il semble fasciné par Mahoko et les enfants. Gérard me propose ensuite une visite des installations techniques, les autres vont aller à la pêche, ils tiennent à rapporter des crustacés et la marée baisse.

— Tu vois, c’est là que j’étais ce matin, c’est mon atelier de maintenance et de bricolage, et en même temps toutes ...

... les installations techniques aboutissent là : le chargeur reçoit le courant des éoliennes et des panneaux. Deux types d’éoliennes : verticale et à hélice. Les verticales sont géniales, plus elles tournent vite et plus elles se ferment, super en cas de tempête. L’autre est déjà tombée deux fois.
— Et vous n’avez pas le droit de bétonner le pied, je suppose ?
— En fait, le mât ne repose que sur une pointe, et ce sont les filins qui la tiennent. Si on le bétonne, il va plier. Les 150 ou 200 ne sont pas rares ici. Chaque fois, je mets des câbles plus gros, et Philippe m’a creusé des cavités à même le rocher, plus larges au fond qu’à l’ouverture. J’y ai scellé des anneaux, pour l’instant ça tient.
— Et les panneaux solaires, où sont-ils ?
— Là-bas, derrière le mur, protégés du vent. Et puis, c’est pas très esthétique, comme ça, on ne les voit pas. Plus pratique aussi pour les nettoyer. Y en a de deux sortes, monocristallins pour le plein soleil et amorphes pour les mauvais jours. Mais comme le temps est très changeant, y a pas de souci : pas de soleil, alors vent, et si ni vent ni soleil les amorphes produisent. Alors là tu as les batteries qui permettent de tenir huit jours, mais elles sont toujours pleines. Regarde les compteurs : aujourd’hui, pas de vent, mais les panneaux donnent à plein. C’est pour ça qu’on a pu s’offrir un congélateur et une machine à laver. Le congélo, on l’a super isolé, et la machine c’est une allemande qui accepte l’eau chaude du ballon. Elle coûte la ...