1. Quatorze


    Datte: 26/03/2025, Catégories: hplusag, inconnu, jardin, Oral préservati, pénétratio, fsodo, nostalgie, rencontre, dominatio, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... très souvent le mot qui est écrit sous son sein, ainsi que quasiment tous les synonymes. Ah si, une exception, un quidam s’est offert une belle envolée lyrique très descriptive sur les capacités et le physique de la donzelle.
    
    En dessous, je découvre des lignes écrites en tout petit et en sténo (du moins, je le suppose). Je questionne ma soumise d’un soir :
    
    — Je suppose que ce sont tes appréciations en sténo qui sont écrites en dessous ?
    — Pas vraiment mes appréciations, mais des informations sur le contexte, comment ça s’est déroulé, etc.
    — Pourquoi en sténo ?
    — Parce que je sais m’en servir, et ça évite de vexer certaines personnes.
    
    Je me mets à rire.
    
    — Tu sais que ça peut être encore plus vexant de ne pas savoir ?
    — Bah, la majorité des hommes ne m’ont rien dit ou demandé à ce sujet. Trois d’entre eux ont même cru que c’était une sorte de frise décorative. Je ne les ai pas détrompés.
    — Ah oui…
    
    Je payerai assez cher pour déchiffrer ces notes en sténo. Crayon en main, je me demande ce que je vais écrire, la littérature n’est pas mon point fort…
    
    Puis, d’un seul coup, l’inspiration me vient :
    
    Si un jour je deviens à mon tour un Maître, mon souhait serait d’avoir une soumise dans le genre de celle de ce soir.
    
    Je lève la tête pour regarder à nouveau cette femme avec qui j’ai eu tant de plaisir, puis, après l’avoir contemplée quelques secondes, je continue ma prose :
    
    Le hasard a bien fait les choses, ce soir. Pute – puisque c’est son prénom – a ...
    ... été largement à la hauteur des attentes de son Maître. Félicitations à elle. Je pense sincèrement qu’elle deviendra une grande soumise dont bien des hommes se souviendront.
    
    Ayant fini, je tends le carnet et le crayon. Elle jette un rapide coup d’œil sur ma prose :
    
    — Ah, c’est gentil ! Peut-être trop…
    — Tu seras indéniablement une grande soumise. Ce n’est pas être gentil de l’écrire, c’est juste une constatation.
    
    Elle s’incline légèrement vers moi.
    
    — Merci pour ce soir, cher numéro Quatorze…
    — À la revoyure, cher numéro Trente-Six !
    — Qui sait… !
    
    Elle marque un petit temps d’arrêt :
    
    — Non, vous ne pouvez pas m’appeler ainsi, car le dernier homme de mon défi aura justement le numéro Trente-Six…
    — Dans ce cas, à bientôt, cher numéro Trente-sept !
    — C’est déjà plus logique… Bye !
    
    Puis, comme le dit la chanson :
    
    Ou plutôt son oubli…
    
    Bien que j’espère sincèrement une autre rime finale pour mon futur, notre futur.
    
    Hélas pour moi, Brassens ne s’était pas totalement trompé : les jours, les semaines, les mois puis les années sont passés. Je crois qu’elle m’a oublié, je n’étais qu’un simple numéro parmi tant d’autres. De mon côté, je ne l’ai pas oubliée, elle. Je me souviens parfaitement de ce fameux soir, sur la butte de l’Ours. C’est avec une certaine tristesse que je dois avouer que ce fut l’événement le plus marquant de ma vie, de ma triste vie.
    
    J’ai oublié sa présence, pas son image…
    
    J’ai bien essayé de retrouver cette femme, mais je n’y suis ...
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