Le 13e étage - Histoires de Sexe

Le 13e étage

... vocal.
— Oui, mais c’est intimidant, non ?
— Bah ! Si tu savais les situations dans lesquelles je dois parfois prendre des appels quand je suis de garde à la maison.
— Tu aurais répondu si ça avait sonné quelques minutes plus tôt.
— Bien sûr. Et on m’aurait certainement demandé pourquoi j’étais tout essoufflée ! C’est que je suis une grande sportive, tu sais ! Mes collègues savent que je m’entraîne souvent. Mais très peu connaissent la nature de tous mes entraînements.

Elle ouvrait la porte toute grande à ce que j’assouvisse une part de ma curiosité :

— Et… tu « t’entraînes » souvent avec unbutt-plug ?
— Ah ! Ça te titille ce jouet, hein ?
— Heu, oui, répondis-je, intimidé comme un gamin qui vient de se faire prendre à reluquer la petite culotte de la mère d’un ami.

Sophie était tout sourire de me voir rougir ainsi. De sa générosité verbomotrice habituelle, elle enchaîna :

— Il m’arrive assez souvent d’en porter un. Le jouet table sur le plaisir de se sentir dilatée et emplie d’une manière constante, sans mouvement d’aller-retour. Il tient tout seul et j’aime bien la sensation de l’avoir en moi. J’aime beaucoup enfiler monbutt-plug au tout début de ma séance de masturbation. Je suppose alors que c’est ton pénis qui est immobile en moi, et j’apprécie la sensation de me sentir envahie à cet endroit. J’imagine aussi sentir ton ventre contre mes fesses. Tu as un ventre tellement sexy ! J’imagine aussi ton souffle dans mon cou et peut-être aussi tes dents qui ...

... tentent de me mordre une épaule. Finalement, je visualise tes mains glissant sur mes seins et ma vulve et je bascule dans un océan de jouissance alors que toutes mes zones érogènes se font combler de caresses. Il m’arrive aussi d’aller marcher avec. C’est bon, cette présence permanente, constante, alors que je déambule. L’esprit est accaparé par cette sensation. C’est aussi plus facile à maintenir en place que les boules geisha, continua-t-elle en faisant référence, j’imagine, à cette balade à vélo où elle en avait fait usage. Tu devrais l’essayer !

J’étais sans cesse avare des détails que Sophie pouvait me révéler de ses jeux solitaires, qui m’amenaient toujours à visualiser des images plus sensuelles et impudiques les unes que les autres. Imaginer son corps merveilleusement bandant se tordre de plaisir sous ses propres caresses était d’un érotisme affolant. Mais du coup, je réalisais aussi la différence homme/femme en ce qui a trait à recevoir en soi un membre ou un objet pendant des ébats. Je trouvais subitement le concept un peu moins naturel quand il s’agissait de faire pénétrer mon corps. Je savais qu’elle n’aurait aucune gêne à me prêter un de ses joujoux si je me montrais intéressé. Et elle m’avait déjà à quelques reprises pénétré d’un doigt prospecteur, d’ailleurs, ce qui avait été agréable. Mais ceci est une autre histoire.

— Je… je ne sais pas si je serais prêt à porter ce truc. C’est… intrusif, disons.
— C’est ça l’idée, d’être intrusif ! Ce n’est pas comme un ...