L'aventure extraordinaire d'Oscar Teunoir - Histoires de Sexe

L'aventure extraordinaire d'Oscar Teunoir

... et la température de sa chaudière est en train de grimper en flèche. Quand il se couche à plat dos sous l’évier, la tête dans le placard, et qu’il lui demande d’ouvrir le robinet pour vérifier s’il n’y a pas de fuite, elle doit l’enjamber, attendant qu’il lui demande d’arrêter, lui offrant une vue directe sur son fond de culotte que la lampe frontale éclairea giorno.

— Ah, mais si, je vois bien une fuite…
— Où ça, braille-t-elle inquiète ?
— Exactement là, dit-il en plaçant un doigt inquisiteur sur une petite tache d’humidité du sous-vêtement.

Elle se baisse à demi, éclate de rire, le traite de tous les noms d’oiseaux en continuant de ricaner, et puis finit par s’accroupir complètement sur lui et murmurant boudeuse :

— Ben oui, mais c’est pas de jeu, si vous me touchez là, bien sûr que ça me fait de l’effet.
— J’ai trouvé l’endroit sombre, chaud et humide idéal pour la mérule. Mais je crois que j’ai l’outil adéquat pour la débusquer.

La jolie Marina, Marinette de son prénom, mais Madame préfère Marina, se fait décaper à trois reprises le triangle des Bermudes dans ses moindres recoins, avec injections curatives et préventives. Elle en est ravie, il en est épuisé. Il accepte un grand café serré pour retrouver dans ses guibolles flageolantes l’énergie pour se traîner jusqu’à sa guimbarde. Avant de se quitter, elle lui demande :

— Tu reviendras bientôt pour me traiter les mérules ?
— Ça ne tient qu’à toi, ma belle. Il faudrait que j’inspecte le logement de tes ...

... patrons, et il paraît que c’est une forteresse imprenable. Mais tu comprends, situé sous les toits et avec les terrasses, les boiseries de la toiture, à la moindre fuite c’est mérules.
— Ouais, mais c’est pas gagné. Ils se méfient de tout et de tout le monde. Mais en ce moment le patron n’est pas là, il est à l’hosto depuis ce week-end. Je vais essayer de t’arranger ça avec la patronne, elle m’a à la bonne.
— Ha-ha ! La bonne à la bonne… elle est pas mal celle-là. Qu’est-ce qu’il a le patron ?
— Oh, il est bien malade, je crains. De plus en plus maigre, de plus en plus pâle, de plus en plus fatigué. Ça doit pas être très bon. File-moi ton numéro, je te rappelle dans la semaine.
— Ouais, fais vite parce qu’après je change de quartier.
— Promis.

Il ne faut pas plus de quarante-huit heures pour que Marina/nette se manifeste. Rendez-vous avec Madame ce jour à quatorze heures. Tiens, la belle a changé son emploi du temps ? Oscar revêt de nouveau sa combinaison de traqueur de mérules, met le dossier compromettant dans sa valise d’outillage et se présente à la porte de l’immeuble. Le grand échalas de concierge le regarde avec un œil plus soupçonneux que jamais et Marina l’accueille avec enthousiasme. Elle le conduit à la double-porte de ses employeurs, digicode, contrôle vocal et carte magnétique. La Banque de France n’a pas mieux que cette lourde à double blindage et serrure multipoints. Elle le fait entrer dans un grand salon où il poireaute cinq minutes, admirant un luxe ...