Ouverture d'esprit - Histoires de Sexe

Ouverture d'esprit

... ou alors ne rien dire !
— J’ai trompé Séverine, et… un peu toi, aussi.
— Quoi ? Mais dans quel merdier tu t’es encore fourrée ? De quoi me parles-tu ?
— J’ai masturbé Karine et l’ai fait jouir dans mon bureau, lors de notre entretien.

Bastien me regarda avec des yeux écarquillés, comme si j’étais une extraterrestre. Il secoua la tête, se passa les mains sur le visage et m’observa un moment. J’aimais cet homme, passionnément, mais là je crois que j’étais allée un peu trop loin.

— Si tu permets, je vais m’asseoir, parce que ce que je viens d’entendre dépasse mon entendement, ou alors je n’ai pas compris et tu vas rectifier. Tu as baisé avec Karine, alors que tu voulais la virer à coups de pompes dans le cul pour avoir bavé auprès du Vieux sur ta vie privée ? C’est ça ?
— Oui, Bastien, oui. J’ai fait ça.
— Magali, mon petit, je ne voudrais pas te paraître vieux jeu et encore moins grossier, l’homme de loi parfois rude reste toujours courtois. Mais la vérité m’oblige à te le dire, tes frasques commencent à me les briser menu ! Mais pourquoi ? Pourquoi ? On fait l’amour souvent, avec un certain plaisir, semble-t-il, tu es amoureuse de Séverine et question sexualité tu m’as dit qu’avec elle c’était paradisiaque, alors je ne comprends pas. Il te faut combien d’amants et d’amantes pour te satisfaire ? Tu débloques complètement, ou tu as le feu au cul en permanence ? Ou les deux ? Qu’est-ce que tu attends de moi ?
— Tout, Bastien, tout, j’attends tout de toi, tu es ...

... l’homme de ma vie, je t’aime comme jamais je n’ai aimé personne…
— Et pour me le prouver, tu te tapes la réceptionniste qui t’a planté un couteau dans le dos ? Je crois que les psychiatres appellent cela le syndrome de Stockholm. Je ne sais pas si cela se soigne…
— Attends, je te raconte quand même comment cela s’est passé, peut-être tu me pardonneras.
— Je ne suis pas Dieu le père, je n’ai pas la faculté de pardon moi…

J’expliquai en détail mon entretien avec Karine et puis la manière dont il s’était terminé, aussi étrange pour elle que pour moi d’ailleurs.

— Bon, admettons que vous ayez été les deux victimes d’une pulsion sexuelle incontrôlable, mais maintenant, il va se passer quoi ? Elle va exiger quoi sous peine de te faire chanter pour viol ? C’est vrai que la vie de notre boîte est un peu terne, cela va mettre un peu d’ambiance, super !
— Je lui ai déjà presque confirmé son poste, tu le sais. On doit se revoir pour le pourcentage.
— Et cette fois tu vas la baiser complètement, lui gougnotte le cul et lui ravager la chatte ?
— Bastien s’il te plaît, ne sois pas vulgaire pour rien. D’abord elle n’est pas bisexuelle, mais seulement lesbienne.
—(Ironique) Ah bon, alors rien de grave, il fallait me le dire !
— Bon, je ne te sens pas prêt au dialogue, alors je vais me coucher. Bonne nuit mon… mon… amour.

Selon un adage bien connu, la nuit porte conseil. Comme je dormis très peu, je ruminai, gambergeai, retournai les problèmes dans tous les sens pour essayer de ...