1. Les derniers soupirs


    Datte: 04/03/2025, Catégories: hh, hplusag, hotel, amour, Transexuels confession, policier, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... dans ce pays latino de la mission « Curtis » – arrêtez ! vous vous ferez mal !
    
    Mais Richard s’en fiche, il tire la menotte et crie :
    
    — Il est où d’ailleurs ? Hein ? Il est où ? Il envoie sa pute au casse-pipe, et lui, il se cache ! Tout ça, c’est de sa faute !
    
    Naturellement, il visait Milly quand il a craché « sa pute ».
    
    — Vous êtes toutes des putes, toutes, sans exception : et vous pouvez rien me faire, rien ! J’ai des coups d’avance sur vous. Vous n’êtes que des bonnes à baiser, et encore !
    
    Sa rage le consume, il s’épuise, son menton se cale sur son torse, Richard est devenu fou… J’ai soif, j’ai besoin de verre, j’ai le corps tout à l’envers par la crise émotionnelle et violente de Richard. Je me dirige vers le minibar, je suis soulagé, il est rempli. Je sors des bières, regarde Raïssa et Charlène qui refusent silencieusement, elles ont été aussi surprises que moi du courroux de Richard. Elles ne savent pas non plus comment réagir. Comment faire sortir les aveux du chef du Comité d’Action, qui semble avoir perdu la raison. Je montre une bière à Alain qui lui, accepte, soulagé de passer à autre chose. Il vient de subir une fusillade, lui aussi !
    
    Oui, j’aurais dû faire plus attention. Oui, j’aurais dû rester aux aguets. Oui. Car alors que je tends une bière à Alain, celui-ci relâche sa vigilance. William, qui n’avait pas bougé ni émis un son depuis son entrée dans le studio, bondit du sofa. Se projette sur l’arme d’Alain, lui pique en deux mouvements, un ...
    ... coup de coude, un renversement de poignet. William tient le flingue et étend son bras. Nous n’avons jamais su qui était la cible. Peut-être était-ce seulement une décision, une action de désespoir. Son doigt allait appuyer sur la détente qu’un coup sourd et étouffé jaillit de l’autre côté de la pièce. Je reçois une giclée chaude et vermeille sur le torse, qui suinte sur mon top blanc. Je suis dégoûté, Milly aussi. Juliette hurle. Nicolas s’exclame d’indignation. Richard rigole. Charlène le frappe. Le corps de William se renverse près de moi, sans vie, le front arraché. Raïssa vient de tirer son ancien amant qui l’avait floué. Je la trouve belle, encore et encore, malgré cet instant sauvage : ses yeux noirs, insondables, il y brille quelque chose de lumineux. Ses lèvres rubis, bien dessinées, assez grandes, pulpeuses, aguichantes, à embrasser. Ses seins compressés, rehaussés dans sa robe laissant deviner sa peau mate. Ses longs cheveux noirs et ondulés qui glissent sur son épaule. D’un mouvement de cou gracile, d’un geste habitué, elle les repousse derrière son dos, obéissant à son corps tout entier. Et sa voix chaude, sensuelle et traînante, presque provocante :
    
    — Tu devrais aller te doucher, propose-t-elle à Milly, abaissant son bras et son arme. Il y a toutes sortes de tenues dans la salle de bain.
    
    À voir son visage dépité, Alain semble vouloir s’excuser d’avoir lâché son guet. Je lui fais signe que non, tout va bien, c’est ma faute en fait. Mais il s’approche de moi, ...
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