Sophie (partie II) - Histoires de Sexe

Sophie (partie II)

... ton style de mec ?
— Bah… il est beau garçon…
— La barbe, tu aimes ?
— Je m’en accommoderais…
— Tu ne trouves pas qu’il a un accent un peu nasillard ?
— Tu sais… ce ne serait pas pour discuter art contemporain que je l’inviterais. Tout ce qui est en bas du col de la chemise, je le prendrais bien. Toi, avec quelle athlète tu aimerais te réchauffer ?
— Hé… bonne question ! Quel sport produit les plus jolies athlètes ?
— Gymnastique ?
— Souvent trop jeunes.
— Ah oui, tu as raison… Nage synchronisée ?
— Je crois que je ne me ferais pas au sourire forcé…
— C’est que tu as des goûts exigeants… Tennis ?
— Hum… pour la petite jupe, je dois dire que c’est attirant… Jolies cuisses, bon tonus pectoral…
— Eugénie Bouchard ?
— Euh… elle pratique encore le tennis ? Non… elle est trop fille à papa.
— Il y a certainement une athlète qui te branche, non ?
— Oui, bien sûr… attends un peu que j’y pense. Ah oui ! Je crois que je suis plutôt nordique dans mes goûts. Je me souviens de l’équipe norvégienne de patinage de vitesse courte piste aux derniers Jeux olympiques. Voilà qui était joli ! Je trouve que les athlètes en courte piste ont des proportions plus normales qu’en longue piste. Je ne sais pas pourquoi… Dire que des gens sont payés pour masser ces filles. Ce doit être un des plus beaux métiers de l’Univers.

Empreints de bienveillance, nos messages nous avaient fait développer un profond souci du bien-être et du bonheur de l’autre. Chacune de nos rencontres intimes était ...

... explosive, chacune nous portait toujours un peu plus haut que la précédente même si nous n’en avions pas l’objectif. Nous ne visions nullement la performance lors de nos jeux charnels, mais la connaissance du corps de l’autre qui s’imprimait en nous nous rendait toujours de meilleurs amants. Assurément, chacune nous rapprochait davantage.

J’étais en partie déçu de devoir cacher une relation qui me rendait si heureux, mais je savais en même temps que c’était là une partie du prix à payer pour être près d’elle, ne serait-ce que physiquement, à l’occasion. Un jour, je lui partageai ce désir de pouvoir exposer au grand jour la beauté de ce que nous vivions. Même si ce n’était qu’au niveau de la pensée à haute voix, celle-ci provoqua une réaction on ne peut plus claire :

— Ne fais pas ça.

Sophie savait aller droit au but, lorsque nécessaire.

— La relation avec ta conjointe a débuté sur la base de l’exclusivité, alors tu ne peux pas lui demander de modifier ce pacte implicite. Cela ne fonctionnera pas.
— Alors je suis condamné à rester clandestin.
— Non, tu peux retourner à ta vie d’avant.

Et c’était bien là l’enjeu. De prime abord, j’avais toujours considéré qu’une relation amant-amante était en remplacement d’une autre relation. Elle suppléait un manque. Mais ce que je vivais avec Sophie était d’un autre calibre. C’était un univers parallèle. Ainsi, peu importe l’état de la relation avec ma conjointe, je restais avec l’immense envie de continuer à voir Sophie, à ...