Ça ne coûte rien - Histoires de Sexe

Ça ne coûte rien

... s’introduisit elle manqua une respiration. Les rapports hebdomadaires avec son mari ne l’avaient guère préparée àça.

Certes les agréables caresses de Rodolphe l’avaient ointe d’une douce liqueur onctueuse – inconnue avec Charles –, mais si elle facilitait l’intromission, la chose n’en pénétrait pas pour autant facilement.

Elle sentit son corps offrir une résistance à cette introduction inattendue. Cela lui distendait les muscles et éveillait en elle des sensations étranges. Son ventre enserrait ce visiteur dans une gaine étroite,

— Diable, vous ressemblez à une jouvencelle, s’étonna Rodolphe en entamant quelques allées et venues.

Alors que des frissons commençaient à lui parcourir le corps, que son cœur battait plus vite, Rodolphe poussa un gémissement à fendre l’âme et s’excusa d’une voix pleine de contritions :

— Madame, désolé, je crains de ne pouvoir vous honorer comme il se devrait… et il s’épancha en son sein, s’agrippant aux hanches d’Euphrasie comme à une planche de salut.

La jeune femme alanguie venait d’entrevoir une autre facette des relations hommes/femmes, malheureusement, elle ne l’avait qu’entraperçue.

Elle s’en trouvait fort marri, mais en même temps encline à explorer ce nouvel univers.

Tandis qu’elle reprenait ses esprits, Rodolphe reprenait ses habits. Décemment vêtu, il porta les doigts de la belle à ses lèvres.

— Ce fût un plaisir rare, dit-il en sortant.

~~oOo~~

Léonelle entra dans la pièce alors que son amie reprenait ...

... pied dans la réalité.

— Comment vous sentez-vous ?
— Très épuisée, mais pleine de vie. Je me sens… étrange.

Elle se rendit au cabinet de toilette pour se rafraîchir et effacer les traces de ce qu’elle considérait comme un agréable forfait.

— J’ai pu constater que vous tiriez quelques satisfactions de votre entretien avec Rodolphe.
— Comment cela, vous m’avez vue ?
— Il se trouve que j’ai fait installer une glace sans tain dans un petit réduit contigu à cette chambre, j’ai pu repérer quelques émois sur votre visage, ainsi que sur votre corps, dit-elle en désignant les tétons encore érigés.
— Certes, j’ai ressenti des choses insolites, une certaine chaleur…
— Mais…
— Il me semblait pouvoir atteindre quelque mystère, une chose qui m’échappa au dernier instant.
— Vous êtes sur la bonne voie, encore quelques tentatives et vous trouverez la solution. J’oubliais, ce charmant jeune homme a laissé une bourse avant de partir…
— Je vais la faire porter au père Noricar, j’y joindrais la même somme sur mes deniers, en expiation de mes péchés.

Euphrasie sursauta soudainement.

— Mon Dieu, cela fait longtemps que je me suis absentée, mes gens vont le remarquer.
— En effet, laissez-moi vous raccompagner.

~~oOo~~

Rentrée chez elle sans encombre, elle passa la journée à songer aux évènements de la matinée. Elle s’observait souvent dans sa psyché, cherchant un stigmate de son comportement de la matinée, cherchant sans succès une modification de son aspect.

Elle ...