Ça ne coûte rien
Datte: 22/02/2025,
Catégories:
fh,
hplusag,
extracon,
inconnu,
religion,
poilu(e)s,
jalousie,
Voyeur / Exhib / Nudisme
miroir,
photofilm,
BDSM / Fétichisme
caresses,
Oral
pénétratio,
init,
portrait,
historique,
initiatiq,
Auteur: Radagast, Source: Revebebe
... géographie, le latin et le grec, ainsi que le goût des belles lettres.
À treize ans, ses parents la firent entrer au pensionnat des Jonquilles, école catholique pour jeunes filles de bonne famille. École tenue par les religieuses de la congrégation de Notre Dame de Laghousse.
Elle y apprit l’art de la conversation, comment se tenir dans la bonne société, comment diriger sa maison et recevoir des invités. Elle y apprit aussi des rudiments de médecine, comment soigner les petits bobos de la vie courante.
Les lectures y étaient soigneusement sélectionnées, interdiction par exemple de lire une œuvre de cette George Sand, d’honorables jeunes filles ne pouvaient étudier une femme qui se vêtait comme un homme ! Elle lut les grands philosophes, Platon, Aristote, Montaigne, mais point trop, il ne fallait pas faire de ces jeunes femmes des révolutionnaires. Selon de doctes savants, le cerveau de la femme n’était pas apte à assimiler trop de connaissances.
À quinze ans son corps se transforma. De petite gamine maigrichonne, elle devint une jeune fille à la poitrine épanouie, à la taille fine et aux hanches rondes.
D’autres changements intervinrent, plus secrets, plus intimes. Une gêne, presque une douleur dans le bas ventre et les seins, puis cet afflux de sang qui la terrifia. Personne, même sa mère ne lui en avait soufflé mot.
La mère Mac Herrel, surveillante en chef du dortoir, lui expliqua que ce qui lui arrivait était une fatalité qui s’abattait chaque mois ...
... sur les femmes. De plus ce phénomène devait rester secret, telle une maladie honteuse, presque une infamie. On lui apprit à s’équiper et se protéger lors de ces événements mensuels qui réapparaissaient à dates régulières, ce fut tout.
— Vous demanderez de plus amples explications à madame votre mère.
Sa mère ne lui en raconta guère plus. À part de ne pas ennuyer les hommes avec ce sujet.
Bien évidemment, dans ce genre d’établissement hors de question de parler sexe.
Bien évidemment, entre elles ces jeunes filles en discutaient.
Bien évidemment, ce n’était que supputations et fantasmes, des ouï-dire, des échos de cousines ou de sœurs qui connaissaient lachose.
Elles visitèrent tout de même un musée, où elles examinèrent avec minutie un kouros⁽¹⁾, à l’insu de la directrice, Sœur Marie des Anges. Ce qu’elles virent ne les renseigna guère, mais les inquiéta un peu plus. Elles prirent aussi une pluie de remontrances et d’admonestations de la part de l’encadrement.
~o~
Son frère aîné, Edmond, fut formé pour reprendre l’entreprise familiale. Le père lui fit diriger seul une des filatures, pourse frotter au monde des affaires, il se débrouilla fort bien.
Il épousa une jeune fille de bonne famille, bien que de noblesse d’empire.
Le fils cadet, Édouard, entra dans les ordres, nommé secrétaire particulier de Monseigneur l’évêque de Metz, des sources bien informées parlaient de lui pour succéder au prélat.
Henri, le père, fit rédiger en 1847 un testament ...