Jeux de mains - Histoires de Sexe

Jeux de mains

... qu’il vous faut.

Tout en parlant, elle promène sur nous un œil averti, qui approuve la silhouette de Marion, me soupèse d’une acuité à me faire rougir et s’arrête sur Babette.

— Oh, mais, s’exclame-t-elle, il ne faut pas porter le slip ainsi ! Me permettez-vous de l’ajuster ? Si votre… tante… m’y autorise, bien entendu.
— Faites, Mademoiselle, vous êtes certainement plus qualifiée que moi, consens-je, poussée par la curiosité.

Son sourire m’adresse plus qu’un remerciement de convenance lorsqu’elle s’agenouille devant Babette trop saisie pour refuser l’aide qu’on lui propose ni les doigts agiles qui écartent avec délicatesse le nylon du sexe. Un rapide mouvement tend à la fois le tissu sur les lèvres et force celles-ci à se nicher en place. C’est précis et professionnel. Le geste de la paume, couvrant la motte pour éviter tout faux pli, suit de façon si naturelle que le frisson de celle qui en bénéficie semble incongru.

— N’êtes-vous pas plus à l’aise comme cela, Mademoiselle ? Voulez-vous le refaire vous-même pour vous y habituer ? Je pourrai ainsi vous guider, au besoin.

Babette n’ose pas récuser l’aimable proposition que lui offre un visage affable à hauteur de ses cuisses. Elle avance entre ses jambes une main incertaine, provoquant une ombre de réprobation dans les yeux qui l’observent. Je devine le conseil qu’une réserve de bon aloi retient de formuler.

— Je pense qu’il vaudrait mieux baisser complètement ta culotte avant de la remettre correctement, ...

... ma puce, interviens-je. N’est-ce pas, Mademoiselle ?
— Nadine, Madame. Oui, en effet, ce serait mieux, me remercie-t-on sans pour autant se reculer.

Difficile de refuser de se prêter à l’exercice lorsque d’aussi douces pressions vous y incitent, surtout en présence de sa jeune amie de cœur. Babette se résigne sous l’œil amusé de Marion, mais elle force sa pudeur avec une impulsivité qui fait se récrier son instructrice.

— Ne soyez pas si brusque, voyons ! Vous risquez de l’abîmer… Attendez, je vais vous montrer, se radoucit Nadine en joignant le geste à la parole.

Plus respectueuse de la lingerie qu’elle abaisse que de la chatoune qu’elle découvre, Nadine – puisque Nadine il y a – met à nu Babette d’une main experte. Puis, après une brève excuse qui n’attend pas de réponse, elle poursuit sa démonstration.

— Regardez : vous remontez le slip, ensuite vous le tenez ainsi, d’une main… et de l’autre, vous comprimez vos lèvres comme cela, explique-t-elle en les prenant entre ses doigts, et vous les recouvrez… Le tissu les enveloppe et se tend de lui-même… Vous voyez ? C’est tout simple.

Les sentiments contradictoires qu’éprouve Babette se lisent sur ses joues. Stupeur, gêne, désir, honte et excitation se succèdent et se mêlent. Elle ne sait lequel l’emporte, ni quels mots dire ni quelle attitude adopter. Elle me regarde, bouche bée. Je lui souris.

— Ce sont d’excellents conseils, ma puce. Je m’en souviendrai pour moi-même, d’ailleurs. Merci, Mad… heu, Nadine.
— ...