Amanda
Datte: 31/01/2025,
Catégories:
fh,
piscine,
voiture,
Oral
pénétratio,
fsodo,
portrait,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... quand il y a des invités. Ça augure bien du bain de minuit. Nous débarquons sur un palier distribuant huit chambres dignes d’un quatre étoiles, avec chacune sa salle d’eau et sa douche à l’italienne. Un palace bien trop conséquent pour une ânesse et un cachalot. Dire que tout ça ne sert pratiquement à rien et qu’il y a tant de mal logés ! Me voilà avec une nausée sartrienne.
Quand nous redescendons, Doudou termine la lecture de mon dossier. Je suis inquiet parce que je vois de nombreuses traces de son Mont-Blanc sur mes feuilles.
— Impeccable, s’exclame-t-il cependant, je n’aurais pas fait mieux. Juste des détails de présentation, des mots à mettre en gras, aérer un peu tout ça, rien de bien important. Globalement, c’est parfait. Parfait. Mon p’tit Jérôme, je sais l’effort que je vous ai demandé et ce que représente le fait de me sortir deux dossiers de cette qualité en quarante-huit heures. Je veux vous récompenser et vous dire que je vois en vous mon digne successeur. Dès lundi, vous déménagez votre bureau à l’étage, près du mien, avec un poste de Directeur Adjoint. Et la rémunération qui va avec bien entendu. En attendant, je vous fais un chèque de gratification pour service rendu exceptionnel. Tenez.
Il sort son chéquier, gribouille, signe et me tend la vignette détachable. Cinq mille boules, c’est bon pour la trésorerie. J’avoue qu’avec autant de pommade je m’attendais au pire, mais pas à celle-là. Je ne sais pas trop quoi dire, sinon « merci, Monsieur le ...
... Directeur ».
— Terminé les « Monsieur le Directeur », appelez-moi Édouard, dorénavant, mais évitez « Doudou » !
La plaisanterie fait ricaner l’ânesse, moi pas trop. Que vont dire et penser les collègues ? Ça va jaser dans les couloirs. Au point où nous en sommes, je m’en ouvre à Édouard.
— Bah ! Laissez tomber ragots et qu’en-dira-t-on. Avez-vous évincé quelqu’un ? Volé le travail des autres ? Non ? Eh bien alors, ils n’avaient qu’à être aussi performants que vous. Vous ne leur devez rien. Vous savez, j’ai commencé il y a trente ans en partant de zéro, je ne pouvais faire de l’ombre à personne. Mon père pensait que je ne travaillais pas, puisque je ne travaillais pas la terre. Il était paysan, ici même, nous sommes sur ses terres. Je suis vraiment chez moi, ici. J’ai conservé sa maison, c’est celle de l’entrée où je loge le personnel de maison. Cette bâtisse, je l’ai fait construire sur mes plans, en m’inspirant du style d’un pavillon de chasse qui se trouve à quelques kilomètres d’ici et qui me faisait rêver quand j’étais môme. Voyez ce que j’ai pu faire en trente ans. Vous avez quel âge ? Trente-cinq ? Grand dieu ! Imaginez reprendre le vaisseau en plein régime de croisière à trente-cinq ans pour encore trente-cinq ans, ce qui est tout à fait faisable si la santé vous le permet. À vous les voitures de sport, le yacht en méditerranée, le chalet à Courchevel et les petites poupées de luxe. Tout ce que vous souhaitez, vous l’aurez, et plus encore si vous développez…
— Oui, ...