Des mots sur un rêve
Datte: 24/01/2025,
Catégories:
fh,
hh,
fhh,
couleurs,
asie,
inconnu,
fsoumise,
revede,
noculotte,
caresses,
double,
fdanus,
BDSM / Fétichisme
yeuxbandés,
aventure,
occasion,
Auteur: Meemyne, Source: Revebebe
... m’ôte tout éventuel reste de notion du temps.
Une brise tiède dans le cou me ramène au présent. Erik frôle mon oreille de sa joue.
— Mon cousin est un artiste accompli, rien ne lui résiste. Dessin, calligraphie, cuisine, fleurs…
— Il a l’air aussi de s’y connaître en anatomie, ajouté-je rêveusement.
— Sans aucun doute !
Le rire d’Erik fait écho à celui d’Orutai, qui, tenue sommairement rectifiée, dépose un plateau de bois laqué sur lequel de la porcelaine fine présente du wakamé, deux bols de soupe de miso, deux petits ramequins de riz et quelques gyozas. Et bien sûr, les tasses de thé fument déjà.
— Bien, tout ceci a dû vous donner faim. Je vous en prie, commencez !
— Mais… Nous ne sommes que deux à table ? demandé-je, surprise.
— Oui, j’ai grignoté dans la cuisine, ne t’en fais pas, petite fée.
Puis, s’approchant de mon visage en mettant dans ma bouche une petite boule molle et tiède :
— Goûte ça, c’est délicieux !
Je reconnais le goût délicat et la texture fondante de ces boulettes de pâte de riz grillées que j’avais mangées à Asakuza. J’en ferme les yeux de plaisir, c’est merveilleusement bon !
— Mmmhhh ! Merci !
— Il y en a encore si tu veux.
Joignant le geste à la parole, il attrape une nouvelle boulette tiède et m’en caresse les lèvres avant de la poser sur ma langue.
Pendant que je goûte la friandise salée, sa main emprisonne fermement mon poignet, le serrant graduellement de plus en plus fort jusqu’à ce qu’un gémissement m’échappe. ...
... Il me lâche d’un coup. Surprise, entre plaisir et douleur, je regarde la trace de ses doigts sur mon bras.
— T’ai-je fait mal ?
— Non, ça va. Je marque vite, répondis-je, interloquée.
Il disparaît dans le couloir sans plus de mots. Erik me tend des baguettes décorées, le repas est aussi délicat que savoureux. Mais je n’ose pas encore parler, ne sachant quel sujet choisir. Erik reste coi un moment et m’observe sans retenue, toujours souriant.
— Si quelque chose ne te convient pas, n’hésite pas à le dire. Il serait vraiment dommage qu’un nuage vienne assombrir le ciel de ton beau regard.
Un chuintement soyeux dissipe ma perplexité. Orutai dépose une brassée de corde sur le petit canapé brun. Il repart aussitôt avec le plateau et la vaisselle vide, puis revient avec un joli plat de petites boules légèrement translucides.
— Oh ! Ce sont des mochis ? m’exclamé-je enthousiaste.
— À la fleur de cerisier. Je les ai préparés hier. Tu aimes, petite fée ?
— Oh oui ! J’adore !
— Si tu me fais confiance, murmure-t-il en s’approchant, j’aimerais rehausser ta beauté en tissant des liens sur ton corps à l’aide de ces cordes. Si tu acceptes, je te promets que tu n’y trouveras que plaisir et volupté. Si tu refuses, je n’en serais pas vexé. Il y a tant d’autres plaisirs à explorer. Cela te convient-il ? Prends le temps de te décider.
Je le regarde avec intensité, et sans hésiter, lui tends un brin de corde.
Depuis que j’ai entendu parler du shibari, je caresse l’espoir ...