1. 0314 Des surprises, et quelques imprévus (partie 2)


    Datte: 21/01/2025, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... pas tomber sous le charme d’un gars comme Ulysse.
    
    Car il a l’air d’être vraiment un gars en or, un sacré bonhomme. Je dirais même qu’il correspond d’assez près à l’image que je me fais d’un homme. Un Homme.
    
    La soirée se termine avec le visionnage de quelques passages du DVD du dernier match.
    
    « Le coach nous donne des devoirs pour la maison » m’explique Ulysse en glissant le disque dans le lecteur.
    
    Le visionnage se fait avec l’assistance d’une bouteille de vodka. Au fil des verres, de l’allégresse et de la désinhibition que la boisson sait apporter, la complicité entre les deux coéquipiers semble de plus en plus forte, et la tactilité s’invite dans les interactions. La main d’Ulysse se pose parfois sur l’avant-bras de Jérém, parfois sur son épaule. Jérém en fait de même. Ce sont des gestes amicaux. Jérém a l’air heureux. Quand il sourit et que je le vois heureux, je suis heureux pour lui et je le trouve encore plus beau.
    
    L’effet de la boisson pousse de plus en plus loin la tactilité entre les deux potes. Une main qui enserre un biceps, une accolade après une action réussie, et même un bisou sur la joue de la part d’Ulysse à mon bobrun après un passage de balle particulièrement malin.
    
    « Ton mec joue tellement bien que parfois j’ai envie de l’embrasser, il se marre.
    
    — Allez, les gars, il se fait tard, je vais rentrer, fait Ulysse dès la fin du match.
    
    — Mais il n’est même pas minuit ! proteste Jérém.
    
    — Je dois aller voir Nathalie, sinon je vais me faire ...
    ... allumer.
    
    — Elle a envie de faire tanguer la cloison ?
    
    — Je pense…— Allez à demain, mon poto, fait Jérém en prenant Ulysse dans ses bras.
    
    — Bonne soirée, et pas trop de folies ! J’ai besoin que tu sois en forme pour les entraînements, nous glisse ce dernier.
    
    — T’inquiète, je suis jeune, moi, le cherche Jérém.
    
    — T’es surtout un petit con prétentieux !!!
    
    — Certes, mais aussi le meilleur joueur espoir de l’équipe !
    
    — Ça, y a pas photo. Mais arrête de boire ! Sinon, demain tu vas être une serpillère !
    
    — Oui, Maman !
    
    — Sale gosse, va !
    
    — J’ai plus droit à la beu, je compense comme je peux !
    
    — La prochaine fois que tu reviens sur Paris, enchaîne le boblond en s’adressant à moi, on se fera un resto avec ma copine ! »
    
    Ulysse vient tout juste de refermer la porte derrière lui, lorsque le bobrun me lance, la voix définitivement éraillée par son alcoolémie avancée :« Je t’ai vu !
    
    — Quoi, tu m’as vu ?
    
    — J’ai vu comment tu l’as maté ! Tu le kiffes, hein ?
    
    Hummmm… je sens la question-piège, c'est-à-dire la question pour laquelle la bonne réponse n’existe pas.
    
    — Tu veux que je te dise quoi ?
    
    — La vérité ! fait Jérém, amusé.
    
    — D’accord, ce mec est une putain de bombasse ! Ça te va comme ça ?
    
    — Ça me va, oui !
    
    — Et après ?
    
    — Après rien ! il se dérobe.
    
    — Au fait, j’ai remarqué qu’il porte le même parfum que je t’ai offert pour ton anniversaire.
    
    — Ah oui, c’est vrai.
    
    — C’était lui le gars dont tu m’as parlé sur qui tu avais ...
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