1. 0311 Des retrouvailles peuvent en cacher d’autres.


    Datte: 10/01/2025, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    Lorsque je me réveille, le jour rentre par la petite fenêtre. Jérém n’est plus dans le lit. Un joli feu flambe dans la cheminée. Sur la plaque en fonte, la cafetière est en train de gargouiller et de diffuser le délicieux arôme qui fait qu’un matin commence sous les meilleurs auspices. Sur la table, du pain et de la confiture.
    
    Je regarde l’heure sur mon portable, il est 8h26.
    
    Il est des réveils plus agréables que d’autres. Et ce genre de réveil, dans la maison et dans le lit de Jérém, devant ce joli feu, avec un bon petit déjeuner en perspective, c’est aussi beau qu’un rêve.
    
    La porte d’entrée s’ouvre, et le bobrun débarque avec les bras pleins de bois, qu’il dépose bruyamment au pied de la cheminée.
    
    « Salut, toi ! » il me lance, en voyant que je suis réveillé.
    
    Il referme la porte d’entrée, il enlève la cafetière de la plaque, et vient me faire un bisou.
    
    « T’as bien dormi ?
    
    — Oui, très bien, merci.
    
    — C’est pas une question ! T’as roupillé comme un ours en hibernation !
    
    — Je suis un Ourson !
    
    — Tu parles d’un Ourson !
    
    — J’étais fatigué.
    
    — Je sais, j’étais fatigué aussi.
    
    — Alors, on fait quoi aujourd’hui ? il enchaîne, sans transition.
    
    — Je ne sais pas, à toi de me dire.
    
    — J’aurais bien fait du cheval, mais avec ce qu’il a plu, je crois bien que c’est raté. On va passer dire bonjour à Martine et à Charlène, on va voir ce qu’elles ont prévu pour ce soir.
    
    — Mais avec plaisir ! »
    
    Chez moi, je n’ai pas faim le matin, et je n’ai pas ...
    ... non plus le temps de petit-déjeuner. En fait, je ne prends pas le temps de petit-déjeuner. Mais là, en compagnie de Jérém, je prends le temps. Je tartine de la confiture sur le pain, je bois du café, et je recommence.
    
    Au centre équestre, nous retrouvons Charlène en train de nourrir les chevaux au pré.
    
    « Ah, te voilà mon grand ! fait la cavalière en serrant son "poulain", désormais devenu "étalon", dans ses bras.
    
    — Mais tu ne m’avais pas dit que tu ramenais Nico ! elle enchaîne, en m’embrassant à mon tour.
    
    — Je ne savais pas s’il… s’il pouvait se libérer… à la dernière minute…— A d’autres, oui ! Dis plutôt que tu lui as encore fait la misère et que t’avais peur de te prendre un râteau ! C’est pas vrai ?
    
    — Mais ta gueule !
    
    — C’est pas vrai, Nico ? elle insiste.
    
    — C’est une façon intéressante de voir les choses, je plaisante.
    
    — Tu sais pas la chance que tu as d’avoir quelqu’un qui t’aime… »Jérém sourit, l’air rêveur.
    
    « Sinon, ils sont où mes chevaux ? il enchaîne aussitôt.
    
    — Ils sont dans le pré derrière le bois… »
    
    Avant de nous y rendre, nous aidons Charlène à terminer son astreinte. Les box nettoyés et paillés, nous marchons une bonne dizaine de minutes pour rejoindre le pré en question. Nous sommes encore loin de la clôture lorsque Unico commence à s’agiter.
    
    « Mon Unico m’a vu ! Regarde-le comment il s’excite, je lui ai manqué !
    
    — Il n’y a pas qu’à lui que t’as manqué !
    
    — Je sais, je sais. Je ne sais pas assez bien m’occuper de ceux ...
«1234...18»