Cavale
Datte: 08/01/2025,
Catégories:
ff,
inconnu,
Voyeur / Exhib / Nudisme
policier,
aventure,
Auteur: Laetitia, Source: Revebebe
... songes à la suite, au fait qu’il n’y aura peut-être pas d’autres chambres de disponibles.
— Petite insolente.
Je ris.
— J’avoue que l’idée m’a effleurée. Je nous vois bien dans une luxueuse chambre d’hôtel, passant le temps à de lubriques occupations dans un litking size.
— Tu te moques tout le temps, n’est-ce pas ?
— Pas tout le temps, non. Mais comme disait l’autre, je préfère rire de tout, avant blablabla, tu connais la suite. Bon d’accord, on va à Bruges, on va dîner. Et en contrepartie ?
— Tu ne me quittes pas d’un centimètre.
Elle me regardait par en dessous et toujours le même geste pour remettre en place ses mèches blondes derrière son oreille. Le mieux aurait été de foutre le camp, là, tout de suite. Je n’en fis rien, et en plus, je décidai d’arrêter de lui demander de tout me raconter. C’était du suicide ce truc-là. Restait à organiser le suicide. Un suicide bien ordonné commence par soi-même.
Nous avons donc transféré ses bagages du coffre de sa Mercedes à celui de mon Audi.
oooOOooo
Nous avons dîné dans un restaurant dont les baies vitrées donnaient sur le canal. Très joli, romantique au possible, mais pas très discret, surtout le soir. Juliette s’était donné un coup de peigne, avait réajusté son maquillage discret et fleurait bon Poison de Dior. J’ai un faible pour Poison.
Pas de traces de nos suiveurs, depuis l’épisode de la plage, ce qui ne voulait rien dire du tout. Costume noir, le survivant des dunes avait dû appeler des petits ...
... copains en renfort. Certainement, mais s’ils venaient de Paris, ils n’étaient pas arrivés encore.
Et toujours l’éternelle question. Étaient-ils là pour moi ou pour elle ? Elle m’avait demandé lors du dîner de ne pas reparler de ça de la soirée. Elle m’expliquerait tout le lendemain matin. Je pense, surtout, qu’elle cherchait à gagner du temps pour inventer un bobard plausible.
Nous sommes rentrées à mon hôtel en suivant les petites rues piétonnes animées à cette heure de la soirée. Nous nous arrêtions régulièrement devant les vitrines éclairées des magasins, pour regarder les montagnes de chocolat amoncelées là.
Le réceptionniste nous indiqua que l’hôtel était complet, plus une seule chambre de libre pour Juliette :
— C’est ce que je craignais, dis-je de façon hypocrite et en écartant les mains d’un signe fataliste. En cette saison, c’était couru d’avance.
Une fois dans la chambre, j’ai décidé de laisser Juliette déballer ses bagages et de descendre faire un tour du quartier, au cas où, et surtout récupérer dans ma voiture le Walther PPK que je ne n’avais pas voulu amener au restaurant.
Je me penchais dans l’habitacle de l’Audi pour ouvrir la boîte à gants, quand j’entendis une voix derrière moi, une voix avec un accent des faubourgs me dire :
— J’comprends très bien qu’tu veux baiser avec elle. C’est humain, hein ! Enfin, pour une gouine. Parce que t’es une sale gouine, hein ? J’pense du reste qu’mon tour viendra. Après. Enfin, bon, moi, faudra que j’la force ...