1. Cavale


    Datte: 08/01/2025, Catégories: ff, inconnu, Voyeur / Exhib / Nudisme policier, aventure, Auteur: Laetitia, Source: Revebebe

    ... maison avec des grands crus et de glander pendant une année, avant de monter le coup suivant. Entre cueillette des cèpes et lecture du théâtre d’Eschyle, un an, ça passe vite. En fait, non, j’avais même envie de reprendre l’ensemble des tragédiens grecs. Parfait pour passer le temps sur un hamac sous un figuier, ou devant un feu de bois à partir de l’automne. Je pourrais même prendre un vieux chien à la SPA, pour lui permettre de passer sa fin de vie tranquille.
    
    Bon là, l’Ardèche, les champignons, les tragédiens grecs, le vieux chien, on n’en prenait pas le chemin. J’en étais plutôt à me dépêtrer de la mélasse où je me trouvais.
    
    Bernard Cesari, je le connaissais depuis plusieurs années. Un gars sûr, comme on dit. J’avais déjà monté deux coups avec lui.
    
    Seulement, braquer une banque à deux, c’est compliqué. Il m’a proposé de faire ça avec un certain Karim Menouar. Même si je n’aime pas travailler avec des gars que je ne connais pas, ce Karim avait une assez bonne réputation dans le milieu. Alors pourquoi pas ? Là où j’ai moins apprécié, c’est, quand Karim a voulu mettre dans le coup, Rachid, son jeune frère, qui n’avait aucune expérience. Inexpérimenté donc, mais aussi trop jeune, saurait-il garder ses nerfs en cas de coup dur ? Je me suis laissée convaincre, Rachid ne devait faire que le chauffeur et nous attendre dans la voiture pendant le braquage.
    
    C’est ainsi que nous sommes entrés, masqués, en fin de matinée dans cette agence HSBC de Montrouge, en banlieue ...
    ... parisienne. Bernard portait un masque de Batman, Karim de The Green Lantern, deux super héros de l’univers DC, et moi, pour faire bonne mesure, un masque d’Harley Quinn.
    
    Tout s’est bien passé dans l’agence. Rien que le fait de montrer nos armes et de parler fort a suffi à nous faire remplir trois sacs pleins de billets.
    
    Je suis sortie la première de l’agence avec un des trois sacs. C’est là que ça a commencé à dérailler.
    
    Rachid était descendu de la voiture et tenait en joue un policier en uniforme au sol. Déjà, un chauffeur ne descend jamais de la bagnole :
    
    — Je vais te tuer, connard, hurlait-il.
    — Rachid, remonte dans la voiture, on se casse de là…
    — Je vais le tuer ce flic, répéta-t-il le visage déformé par la haine.
    
    On ne tire pas sur un policier, sauf si on y est obligé. C’est une règle du banditisme.
    
    Apparemment, le flic en uniforme était seul, encore un qui passait là par hasard et qui a voulu jouer les héros, où verbaliser la voiture garée sur une place non autorisée. Enfin, seul, mais pas pour longtemps. Une voiture de patrouille est arrivée et s’est arrêtée de l’autre côté de la place. Trois policiers en sont descendus et se sont postés derrière, nous mettant en joue.
    
    Bernard et Karim sont sortis de l’agence, au moment où j’interpellais une dernière fois Rachid :
    
    — Arrête de déconner, baisse ton arme, Rachid.
    
    J’ai tiré une balle, visant l’épaule droite de Rachid. Je suis plutôt bonne tireuse, mais là, dans l’affolement, j’ai touché plus bas. ...
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