1. Le congrès


    Datte: 10/12/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: J A, Source: Hds

    ... arrêter après mon premier écart et avouer tout de suite, mais j’ai été faible et j’ai continué. Je vis un cauchemar éveillé. Je l’aime, je n’ai jamais aimé que lui, mais comment pourrait-il me croire maintenant, après ce qu’il a vu ? Je veux mourir.
    
    J’ai toujours les yeux grands ouverts. Il fait jour depuis un moment, quand je prends la décision de lui parler, à tout prix. Je n’ai pas besoin de réfléchir longtemps pour deviner qu’il s’est réfugié chez ses parents. En m’habillant, je remarque la disparition de toutes ses affaires et je comprends qu’il m’a quittée pour de bon. Je suis terrorisée par ce départ qui semble définitif, je monte en voiture et je me précipite là-bas. Sa voiture n’est pas garée devant la maison. Qu’importe, je vais l’attendre le temps qu’il faudra.
    
    David
    
    La nuit a été mauvaise, je suis fatigué mais satisfait et je ne regrette rien de ce que j’ai fait. Maintenant je dois m’occuper des courses, car je manque de tout, avant de rentrer à la maison.
    
    Les achats m’ont pris plus de temps que prévu, car j’ai dû acheter beaucoup d’ustensiles pour la cuisine, qui manquent chez mes parents, ou plutôt chez moi maintenant. Je suis presque arrivé, quand je vois sa voiture dans la rue. Merde elle est là et c’est une mauvaise surprise. J’aurais dû m’en douter ; elle est rentrée ce matin et a trouvé mon petit mot. À peine garé, je sors de la voiture et Sophie se précipite sur moi.
    
    Elle est livide, elle a des cernes, les yeux bouffis et une mine ...
    ... défaite.
    
    - Mon amour, mon amour, je te supplie de m’écouter.
    
    Elle essaye de me prendre dans les bras. Je recule dégoûté.
    
    - Tu me confonds avec un autre, ne me touche pas ! Tu me répugnes, éloigne-toi de moi !
    
    Je l’aurais frappée que cela aurait eu le même effet. Elle titube en arrière, une expression d’horreur sur son visage. Je profite de ce répit pour commencer à décharger mes courses et les amener dans la maison. Elle se reprend et veut m’aider, mais je lui crie dessus.
    
    - NE TOUCHE PAS A MES AFFARES ! Je ne sais pas où tu as traîné. Je ne veux pas que tu me refiles une maladie.
    
    Cette fois elle se recroqueville, une douleur semble lui vriller la poitrine. Je lui en veux tellement, que je suis cruel. Je voulais rester froid, impassible et ne pas montrer ma douleur, mais c’est plus fort que moi et je lui jette toute ma rancœur, ma colère et ma jalousie au visage. Je finis rapidement de rentrer mes courses, je ferme la voiture et claque la porte, sans un regard en arrière.
    
    Une fois hors de sa vue, je m’écroule et pleure. J’ai mal, tellement mal. Je range les courses en sanglotant, je n’arrive pas à me ressaisir. Je finis et je me laisse tomber sur le canapé pour continuer à pleurer.
    
    Calmé, je réalise que je dois avertir les enfants. Ils doivent connaître la nouvelle sans délai, avant qu’ils ne l’apprennent par quelqu’un d’autre. J’appelle d’abord mon aîné, puis son petit frère. À l’annonce du divorce, ils ont la même réaction de stupeur et d’incompréhension. Ils ...
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