Very Nice trip - Histoires de Sexe

Very Nice trip

... nous rassurer un peu maladroitement.

— Il est pas toujours très coulant monsieur Evgueni, mais il n’a pas mauvais fond… Et puis il aime beaucoup les jolies femmes. C’est un atout pour nous deux, ça ! dit-elle en me coinçant une mèche rebelle derrière l’oreille.

Son regard est assuré. Cette femme-là a une confiance absolue dans sa puissance de séduction. Et plus étonnant, elle semble croire dans mon potentiel aussi. Finalement il a bon goût mon homme !

En tout cas j’ai bien noté l’information : s’il faut user de mon charme pour sortir Sido de là, pas d’hésitation, je le ferai ! Enfin j’essaierai : avec tout ça je ne suis toujours pas douchée et je ne dois pas trop donner envie.

Lisandro passe la tête par la porte.

— Le patron est parti faire son footing, vous pouvez rentrer.

On le suit à l’intérieur. On y découvre une Sidonie toute pimpante, en petite culotte, accroupie sur le tapis en train de jouer avec trois chiens qui visiblement lui font la fête. Il y en a même un qui lui lèche ses beaux seins lourds et laiteux que je lui envie tant ! Au moins, elle, elle est propre, la veinarde !

En nous voyant elle se précipite vers nous et saute au cou de son Martin. Lui qui s’est tant inquiété se retrouve subitement récompensé de sa patience, d’une longue et langoureuse étreinte au cours de laquelle leurs langues virevoltent l’une autour de l’autre tandis que les seins toujours nus de Sidonie s’écrasent contre le torse athlétique de son amoureux. Sensuelles ...

... retrouvailles !

— Coucou mon chéri. Tu as passé une bonne nuit ? s’inquiète enfin la folle ingénue. Je suis désolée pour tout à l’heure, mais ma batterie m’a lâchée.

Elle a l’air de faire comme si tout était normal. Je reconnais bien là son insouciance sidérante.

— Euh… Et toi ? répond un Martin éberlué d’autant de simplicité.
— Super ! répond-elle en enfilant la jupette noire et le débardeur jaune fluo qu’elle portait déjà hier soir. Monsieur Rebrov est très prévenant et très… mmm… doué pour la chose ! Et toi ? J’espère que tu t’es bien amusé sur son bateau ?
— C’est son bateau ? s’étrangle Martin.

Tout se recoupe. Je lui tends les « chaussures de pétasse » que je lui avais prêtées la veille et qui traînaient près de la porte d’entrée. Ce sont des sandales jaunes à semelle compensée imitation liège qui font toujours beaucoup d’effet à mon chéri. J’imagine que notre voisine doit beaucoup lui plaire dans cette tenue. Finalement, on aurait pu se faire un petit plan à quatre tout ce qu’il y a de plus sympathique hier soir. On ne s’en serait pas porté plus mal. Bon, OK, je ne dis pas qu’on aurait atteint le même niveau d’adrénaline et d’excitation, mais on aurait aussi été exempt d’un bon coup de flip. À ce propos, un détail me tarabuste :

— Sido ?
— Oui ?
— Tu étais au courant que les garçons étaient sur le bateau de ton ami cette nuit ?
— Ben oui, la fille du bar me l’a dit. Pas toi ?

Je suis un peu abasourdie par sa légèreté, mais bon : tout est bien qui finit ...