Les petites stagiaires: Aglaé III,3
Datte: 06/12/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Exorium, Source: Hds
... sens.
Elle était furieuse.
‒ Parce qu’attendez ! Moi, je fais l’effort d’aller passer le week-end là-bas, chez mes parents. Et j’en prends plein la tête, mais vraiment plein la tête. J’avais à peine passé la porte que, déjà, ça attaquait. Ah, je condescendais quand même à leur rendre une petite visite ? C’était vraiment très gentil de ma part. Depuis le temps ! J’avais disparu où comme ça ? Ils pouvaient savoir ? Je faisais la java, hein, c’était ça ! Mais bien sûr que si ! Ils me connaissaient. Et avec la tête que j’avais n’importe comment, il y avait pas besoin de leur faire un dessin. « Il est grand temps que tu deviennes adulte et responsable, non, tu crois pas ? » Ah, je devais être efficace, le matin, au boulot ! Et forcément, un jour ou l’autre, ça allait me retomber sur le coin de la figure. Sans compter que j’étais en train de perdre Martial. Un garçon sensé. Sérieux. Posé. Promis à un brillant avenir. Ils avaient beau essayer d’arrondir les angles. De le raisonner. Il allait finir par se lasser. Et franchement on pouvait pas lui donner complètement tort. « Des comme lui ça court pas les rues, tu sais ! » Mais de quoi ils se mêlent ? En quoi ça les regarde, Martial et moi ? Qu’ils me laissent régler mes problèmes moi-même. Mais non ! C’est plus fort qu’eux. Faut qu’ils s’en mêlent. Et ils vont finir par me foutre le bordel. Comme à chaque fois. Comme avec Aurore. Quand ils ont voulu nous réconcilier sous prétexte qu’on était copines depuis la maternelle ...
... Que ça pouvait pas finir comme ça. Résultat des courses : ils nous ont brouillées à mort.
– Il s’était passé quoi au juste avec Aurore ?
– Oh, rien. Des conneries.
– Mais encore ?
– Il s’est passé qu’à force ça a fini par arriver avec Stéphane. Sans qu’on l’ait voulu. Sans que moi, je l’aie voulu en tout cas. Sauf qu’elle m’a jamais crue. Qu’elle s’est imaginé que j’avais tout prémédité. Qu’on s’était fichus d’elle derrière son dos pendant des semaines et des semaines. Non. Juste une fois il y a eu. Une fois de trop, c’est vrai. Mais qu’une fois. Le truc con en plus. Je bossais pas ce matin-là. Et je me suis offert une interminable grasse matinée. À dix heures, quand j’ai enfin émergé, direction la salle de bains. J’étais seule dans l’appart. Ils étaient partis les deux autres. Ils auraient dû l’être. Si bien que je me suis pas méfiée. J’ai laissé la porte ouverte. Je me suis fait couler un bain en chantonnant. Je m’y suis voluptueusement plongée. Et soudain, dans l’embrasure de la porte… Stéphane. Stéphane tout ébouriffé. Stéphane en slip rouge. Stéphane qui s’est approché, penché pour me faire la bise. « Salut, toi ! Bien dormi ? » Et il a tranquillement posé une fesse sur le rebord de la baignoire. « Il y a pas à dire. Qu’est-ce t’es bien foutue ! » J’aurais pas dû le laisser faire. J’aurais dû sortir de là-dedans. Tout de suite. Même que je sois à poil. Et filer. Aller m’enfermer dans ma chambre. Je ne l’ai pas fait. Et évidemment – c’était couru – ça a dérapé. ...