Les petites stagiaires: Aglaé III,3
Datte: 06/12/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Exorium, Source: Hds
... vraiment. Oh, mais on recommencera. Et aussi longtemps que vous voudrez, je vous laisserai regarder.
– Quand ?
– Dès qu’on pourra. Dès qu’on sera un peu tranquilles. Ce qu’est pas forcément simple. Parce qu’en semaine, on part bosser en même temps que lui et le week-end, la plupart du temps, il reste là. On avait le même problème avec Aurore. Son Stéphane, on l’avait sans arrêt par les pieds. Ce qu’on avait trouvé, comme solution, c’était de se réfugier dans la baignoire. Là, au moins, il nous fichait la paix. Mais avec vous, évidemment, c’est pas possible. On y a passé un temps, n’empêche, toutes les deux dans cette baignoire ! Et on n’y faisait pas que parler. Parce qu’évidemment, à force de se raconter l’une à l’autre, on finissait par avoir envie. Pas toujours. Pas chaque fois, mais souvent. Il y en avait une qui commençait et l’autre embrayait. Ça pouvait rester tout léger, tout feutré. L’eau clapotait doucement. J’aimais bien. Je la regardais. Je regardais son bras bouger. Son coude. Elle fixait quelque chose très loin. Elle rejetait la tête en arrière. Elle fermait les yeux. Ses traits se creusaient et ça venait. Ça venait avec un petit grondement de fond de gorge. Qui s’amplifiait. Qui s’épanouissait. Le même – exactement le même – que celui que j’entendais la nuit quand elle avait son plaisir avec lui. Je l’accompagnais. Je la rejoignais. D’autres fois, au contraire, ça s’élançait en folie. L’eau faisait des vagues, engloutissait ses seins, me les ...
... restituait. Elle passait une jambe par-dessus bord, appuyait l’autre contre l’une des miennes. « Tu nous as entendus cette nuit. Hein, que tu nous as entendus ? Dis-le ! Mais dis-le ! Je veux que tu le dises. » « Je vous ai entendus » « Oui, hein ? T’en pouvais plus de nous entendre. Il te fallait… Il te faut encore… » Il me fallait, oui. Et alors moi aussi. Avec elle. Nos souffles se faisaient courts, s’emballaient. On se regardait. On ne se quittait pas du regard. On perdait pied. « T’aurais voulu, hein ? Hein que t’aurais voulu être à ma place. Que ce soit toi. Qu’il soit sur toi. En toi. T’aurais voulu, je le sais. Sentir son désir te remplir. Le sentir éclater. Eh bien non ! Non. C’était moi. C’est avec moi qu’il l’a eu son plaisir. C’est avec moi qu’il l’a. Dans ses yeux il y a toute la reconnaissance du monde. Pour moi. Rien que pour moi. » Je ne lui en voulais pas. C’était vrai. Évidemment que c’était vrai. Évidemment que je l’enviais. Tout le monde réagit comme ça. Est-ce que vous avez jamais envie d’être à la place d’Ewin, vous ? Sincèrement. Répondez sincèrement. Ah, vous voyez bien ! Vous me diriez le contraire n’importe comment… Elle jubilait qu’il soit à elle ? Et alors ? J’aurais fait exactement la même chose. De toute façon un jour ce serait mon tour. Ce serait moi avec un mec. Et elle de l’autre côté. À écouter. Sauf que c’est pas elle, c’est vous. Et que c’est pas à ma place que vous avez envie d’être, mais à celle d’Ewin. Ce qu’est pas plus mal, finalement, dans un ...