1. Mutinerie au Congo, Chapitre 03


    Datte: 18/11/2024, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byHBuff, Source: Literotica

    ... ... Fumiers! »
    
    « On va leur montrer! » « ... bois on se chauffe! »
    
    « Les cochons b...! »
    
    « Où sont... leurs salopes! »
    
    « Elles vont prendre une... »
    
    Armande comprit. Ses jambes tremblèrent de frayeur. La jeune épouse, qui menait jusque là une vie insouciante, sentit en elle pour la première fois ce que c'était que d'avoir peur.
    
    « Mon bébé... Mon petit Rémi... » fit soudain Louise en songeant à son petit dernier, un poupon d'un an qui dormait dans la chambre d'enfant, avec Nadine, la fille d'un autre voisin, qui était assise pas loin, dans la maison, avec un roman sentimental pour jeunes filles.
    
    « Il faut se cacher, Louise. Vite! »
    
    Armande aperçut deux uniformes beiges de la Force publique. L'ennemi à présent.
    
    Deux mutins armés, venus se poster dans l'arrière-cour, aperçurent à leur tour et reconnurent les femmes du capitaine O et du lieutenant Neveu, qui étaient tous deux au cachot avec les autres officiers blancs ; les mutins les avaient tous arrêtés, eux et leurs fils, puis s'étaient amusés à les passer à tabac avant de tous les jeter au cachot. Ils venaient à présent pour les femmes et les jeunes filles.
    
    Les deux nègres en uniforme tropical, à manches et culottes courtes, leur sourirent en leur bloquant le chemin de la véranda.
    
    « Ôtez-vous de là, vous deux! » leur lança Armande avec toute la morgue que pouvait produire quatre-vingts ans de domination coloniale. Louise gardait le silence; elle se pressait contre Armande à la manière ...
    ... d'une petite écolière apeurée par une grosse couleuvre.
    
    Les deux lascars aux bras marron foncé ne répondirent pas, mais s'approchèrent, souriants comme des enfants à la fête et considérant les deux Blanches avec des yeux fascinés et sauvages dont la voracité perçait la civilisation des robes d'été.
    
    Sentant ces regards odieux, elles se croisèrent les bras devant la poitrine, comme si elles étaient nues et essayaient de cacher leurs parties intimes, mais elles oubliaient leurs sexes, heureusement à l'abri sous leurs robes au tissu délicat.
    
    Armande sentit une grande colère monter en elle. Comment osaient-ils la regarder de cette façon? Elle les vit s'approcher, médusée par ce soudain sans-gêne, en serrant son châle vieux rose d'une main crispée, gantée de blanc.
    
    Ce gant blanc de bourgeoise fascinait les deux nègres, qui marchèrent droit aux deux Blanches, mirent leurs carabines en bandoulière et les empoignèrent! Armande tenta l'esquisse d'un mouvement de recul au tout dernier instant, mais c'était bien trop tard.
    
    « Mais... Mais qu'est-ce que vous faites!? » glapit-elle, tandis que Louise se laissa saisir, pétrifiée de surprise, terrifiée, le visage soudain livide tandis qu'elle considérait en panique le grand nègre, dont les yeux sombres et le visage souriant dansaient tout près, trop près d'elle.
    
    « Mais lâche-moi! Lâche-moi, sale macaque! Hé, mmmmhhhh... » fit Armande, qui bientôt poussa des gémissements étouffés en refusant d'accepter ce dont ses cinq sens ...
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