« Matrone et Domina : Tullia, une patricienne hypersexuelle dans la Rome impériale » (25) : Les Aphr
Datte: 17/11/2024,
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Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... bons usages désapprouvent grandement l’habitude de fréquenter les casernes des gladiateurs. Une femme qui va voir un gladiateur chez son laniste est certaine de se tailler une réputation de débauchée et de catin. Ce qui n’empêche pas certaines matrones d’y aller, sans honte d’être considérée comme une ludia, une fille de ludus, une traînée à gladiateurs, bref l’équivalent d’une prostituée aux yeux des Romains, passant sans scrupule d’un homme à l’autre. La tentation est la plus forte, elle abandonne une fois de plus toute retenue et toute pudeur : comme elle a été à Suburre, elle ira au ludus.
• Je te suivrai à Pompéi pour une nuit de plaisir avec tes gladiateurs. Tu me présenteras comme une riche matrone, sous le nom de Danaé.
• Je viendrai avec toi, pour ne pas te laisser seule, d’autant que Lucia n’est pas en état de te suivre, précise Epicharis. Mais personne ne me touchera, car je veux oublier Suburre.
• Tu seras donc seule, Tullia. Cela ne te fait-il pas peur ?
• Tu étais présent, lors de cette fameuse soirée au Palatin organisée pour moi par Messaline (voir « (8) : nuit torride au Palatin », publié le 14 novembre 2021). Tu as donc ma réponse.
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Pompéi était située à une centaine de kilomètres de Baïes, donc à un peu plus de deux jours à cheval. Au pied d’une montagne qu’on pensait alors inoffensive, la prospère cité comptait un ludus, à proximité de la porte de Nole. Ancienne Domus réaménagée en caserne, composée d’un rez-de-chaussée, avec treize ...
... pièces et d’un étage, le ludus comportait aussi un classique quadriportique. 20 gladiateurs pouvaient y loger. Le tremblement de terre de 62 endommagea fortement cette caserne, qui fut alors transférée sur un autre lieu.
Avant d’amener Tullia au ludus, Sabinus lui donne l’occasion d’assister au défilé des gladiateurs, « la pompa », l’avant-veille des combats. Promenés dans les rues de la ville, entre la caserne et l’amphithéâtre, les gladiateurs vont être jaugés sous toutes les coutures et admirés. Tullia profite du spectacle. À l’amphithéâtre, on voit moins bien et de trop loin cet intéressant étalage de muscles huilés, de pectoraux avantageux, de chevelures apprêtés et de visages marqués par les combats. La belle patricienne est émue de leur beauté, de leur force, de leur virilité et du danger qui les menace.
• Tes hommes n’oublieront pas leur nuit, Sabinus ! Dès qu’ils sont prêts, amène-moi au ludus. Je n’en peux plus d’attendre !
Les gladiateurs les plus talentueux jouissent d'une immense popularité. Ils sont nommés, le plus souvent, par un sobriquet familier pour attirer l’attention du public par un pseudonyme facile à retenir, impressionnant et de bon augure. C’est sous leur pseudonyme qu’ils sont célèbres, qu’ils sont acclamés des foules et adulés des femmes.
Les hommes de Sabinus sont rassemblés dans le péristyle du ludus. Ils attendent cette récompense promis par leur ludiste. Ils sont habitués à accueillir des matrones venues se dévergonder. Mais ce que ...