1. Les Parques 3/8


    Datte: 07/03/2018, Catégories: fh, Oral pénétratio, policier, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... bouche, et il quitte les lieux. Plus tard, dans la nuit, pour une raison X ou Y, le corps glisse et tombe à l’eau. Dernier point en ce qui me concerne : compte tenu de la température des lieux en général et de l’eau en particulier, je situe la mort entre 20 heures et 22 heures maximum.
    
    Le commandant Ladrime lâche une bruyante expiration.
    
    — Waouh ! Chapeau bas, Messieurs ; vous avez fait un sacré boulot !
    — Encore une ou deux choses, Commandant, glisse Bordieux rapidement. Dans la salle deux, nous avons retrouvé un tissu qui a servi à bâillonner la victime, et tout près, dans l’eau, une balle de golf qu’il avait vraisemblablement dans la bouche. Nous avons trouvé aussi une grosse clé ancienne qui s’avère ouvrir la grille qui ferme le passage entre la salle deux et le puits des cuisines. Et ensuite, nos plongeurs ont retrouvé à 50 mètres de la sortie du labyrinthe, dans les douves, une échelle en aluminium, et dans une bâche enroulée autour de cette échelle, des bottes hautes taille 47, neuves, un bastaing en bois – à rapprocher du coup sur la nuque – et aussi, plus surprenant, une série de tubes en aluminium, tout cela bien lesté évidemment. On s’est amusés un peu avec tout ça… et en fait, la bâche et les tubes en alu permettent de fabriquer une sorte d’abri, une petite tente, une guérite qu’on peut porter sur le dos grâce à des lanières de sac à dos. C’est avec ça que « monsieur 47 » s’est protégé des chauves-souris, et du coup a protégé Veillefonds en le tirant vers ...
    ... l’autre bout de la salle. Pour l’échelle, par contre, je n’ai pas d’explication quant à son utilité. Voilà, point final.
    
    Plutôt sidéré par cette avalanche d’informations, le commandant lâche en sortant :
    
    — Bravo, Messieurs. J’espérais bien que l’autopsie m’apporterait quelques éléments intéressants, mais là, vraiment, là, vous m’avez gâté !
    
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    C’est la première fois depuis trois ans qu’Amélie invite un homme chez elle. Trois ans d’efforts, trois ans de cheminement intérieur, trois ans de thérapie lui auront été nécessaires pour vaincre ses angoisses, ses terreurs, ses effrois. Trois années de nuits agitées, de réveils en sursaut, de sueurs froides. Trois ans de solitude volontaire, trois ans d’ermitage. Et enfin, le bout du tunnel ! Du moins, elle l’espère ; elle sera fixée d’ici peu…
    
    En fermant sa boutique de lingerie haut de gamme ce soir, elle était fébrile, excitée comme une puce, comme une gamine. On lui aurait dit, il y a seulement trois semaines, qu’elle, la quadra un peu… disons… enrobée, pourrait éveiller l’attention d’un jeune type, beau comme un astre, latin lover au charme ténébreux, elle ne l’aurait pas cru.
    
    Attention, elle n’est pas dupe : elle sait bien que le bellâtre n’en veut pas qu’à son cul, que ses roucoulades ne sont pas totalement désintéressées.I’m just a gigolo, c’est la chanson qui lui revient systématiquement à l’esprit dès qu’elle pense à Sergio. Et comme elle pense à lui tout le temps, autant dire que la chanson est ...
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