1. Les Parques 3/8


    Datte: 07/03/2018, Catégories: fh, Oral pénétratio, policier, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... a été assommé par un homme grand, chaussant du 47, homme qui l’a attrapé sous les aisselles, soulevé pratiquement hors de l’eau et traîné contre le promenoir de l’autre côté de la salle, environ cinq mètres en face de son point de chute. Je sais, ça paraît tiré par les cheveux, mais vous avez tous les détails dans le rapport du commissaire Bordieux : les traînées de ses pieds dans la merde accumulée au fond de l’eau, des traces de bottes pointure 47 dans le bassin et sur le promenoir, etc. etc. Bref, nous en avons conclu que ce sont les bras et le corps de l’agresseur qui ont protégé la poitrine, le dos et la tête de la victime des griffures des mammifères volants.
    
    Interloqué par ces déductions stupéfiantes mais convaincu par l’assurance des deux hommes très fiers d’eux, Ladrime acquiesce :
    
    — OK, d’accord. Waouh… Je lirai bien tous les détails, mais bon, je veux bien vous croire. Chapeau, Messieurs ! Cela dit, c’est dans la salle trois qu’on a retrouvé le corps, pas dans la deux.
    — Attendez, le coupe Bordieux, on n’a pas fini. Je continue : la victime se réveille, reprend ses esprits, grimpe sur le promenoir gauche et trouve le tunnel vers la sortie. On a les traces de ses pas vers la sortie, et uniquement ses traces à lui. Son agresseur, a priori, ne le suit pas. L’avocat marche à tâtons sur le promenoir gauche du tunnel et arrive vers la dernière salle. Là, trois personnes l’attendent sur le promenoir, à droite. On a les traces de deux paires de baskets en 36 et une ...
    ... en 39 ou 40/41. Donc, a priori, deux femmes et un homme pas très grand ou une troisième femme, plus grande que les deux autres. Mais aucune trace de bottes pointure 47. Ce qui se passe alors, on ne sait pas ; toujours est-il qu’on observe des traces de pieds nus sur les traces de baskets des trois personnes.
    — Donc, enchaîne le docteur Gracien, ces trois personnes sont sorties avant que Veillefonds ne retourne vers la deuxième salle. Car il est retourné d’où il venait, mais cette fois par la banquette droite. Et puis…
    
    Le commissaire Bordieux enchaîne :
    
    — Au débouché dans la deuxième salle, les traces sont confuses, brouillées, comme s’il y avait eu lutte. Il est donc plus que probable que Veillefonds a été étranglé et noyé à cet endroit, donc à son retour.
    
    Le commandant ouvre des yeux étonnés et affiche un air dubitatif. Le bon docteur Gracien se dépêche donc d’enchaîner :
    
    — On est sûr de notre coup ; je peux tout vous expliquer maintenant, ou alors vous lirez tous les détails dans le rapport.
    
    Comme Ladrime lui fait signe de poursuivre, il ajoute :
    
    — Le tueur botté traîne alors le corps de Veillefonds dans le canal, vers la salle trois, brouillant ainsi pratiquement – mais pas toutes – les traces dans le fond du chenal. Il sort le corps de l’eau et l’assied sur la banquette gauche : ça aussi j’en suis sûr, rapport aux lividités cadavériques et aux traces sur le mur. Il lui fourre un slip – en fait un string-ficelle fendu très… coquin dirons-nous – dans la ...
«1...345...8»