1. Confidence d’une femme infidèle


    Datte: 14/11/2024, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail amour, jalousie, confession, extraconj, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... de démangeaisons, et il faudra utiliser des préservatifs.
    — Des préservatifs ? … Tu ne t’es même pas protégée avec lui, et tu voudrais que moi… Tu te moques de moi… Encore faudrait-il que j’en aie envie.
    
    C’en était trop, je suis partie en pleurant. J’avais tout gâché.
    
    J’ai bien vu qu’il serrait les dents, qu’il avait du mal à parler, je m’en voulais de le faire tant souffrir. Que pouvais-je lui dire d’autre ?
    
    Depuis notre chambre, en cherchant le sommeil, j’ai entendu des sanglots dans le salon. Je voulais aller le consoler, le rassurer, mais je n’ai pas osé, j’avais honte, tellement honte de moi, « pardon mon chéri ».
    
    Le lendemain, je l’ai retrouvé dans le fauteuil, il avait dormi là, tout habillé. Je lui ai fait une bise :
    
    — Tu m’en veux, mon chéri ?
    — Tu m’as trahi. Je t’en veux d’avoir détruit notre couple, notre famille, pour moi, pour nos enfants. Tu as pensé à eux ? Tout détruire pour une partie de cul. Je n’aurais jamais imaginé ça de toi, comme quoi on peut se tromper sur les gens, même les plus proches, même après 15 ans de vie commune.
    — … Non…
    — Toute la nuit, je t’ai imaginée nue avec lui. J’ai imaginé le plaisir que tu devais prendre à l’embrasser, à apprécier ses caresses, à le sucer, certainement à le laisser se répandre dans ta bouche. J’ai imaginé son sexe te pénétrer, et toi jouir, jouir avec cet homme… Et votre intimité après…
    — Tu te fais du mal mon chéri. Pardon. Je te jure que jamais plus…
    — Surtout, je t’en veux d’avoir trahi notre ...
    ... complicité, Tu n’es plus la femme que j’ai épousée, la mère de nos enfants. Je ne pourrais plus jamais te faire confiance. Tu m’as déçu.
    — Oh !
    — Quand tu me repoussais, tu devais te réserver pour lui.
    — Non jamais. Parfois, c’était la fatigue, le travail, comme tous les couples. Mais jamais pour lui, je te le jure, mon chéri, jamais.
    — Maintenant, fais ce que tu veux, rejoins-le, prends d’autres amants… Je m’en fous, tu es libre.
    — Non, voyons.
    
    Je savais qu’il ne pensait pas ce qu’il disait, je devinais sa souffrance. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même.
    
    Que pouvais-je dire d’autre ? Qu’auriez-vous fait à ma place ?
    
    Sur la table, j’ai trouvé l’enveloppe avec les mots « je t’aime », déchirée en quatre. Dedans, deux billets d’avion pour les Baléares, et la réservation d’un hôtel, le même que celui de notre voyage de noces. Nos rêves détruits.
    
    Nous n’y sommes jamais retournés.
    
    Le soir, nous nous sommes couchés côte à côte, comme deux inconnus. Chaque fois que mon bras ou ma jambe le touchait, il s’éloignait brusquement comme si j’étais pestiférée. Le matin, il s’est levé rapidement, j’étais encore endormie, j’ai eu l’impression qu’il me fuyait, qu’il redoutait mon contact.
    
    Les jours suivants, il rentrait tard du bureau, nous mangions face à face, sans trop savoir quoi nous dire. Ça a duré une semaine, 10 jours, je ne sais plus.
    
    Puis un jour, je ne me suis pas méfiée, à minuit il n’était pas encore rentré. Je me suis couchée sans manger. Au matin, ...
«12...567...10»