1. Confidence d’une femme infidèle


    Datte: 14/11/2024, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail amour, jalousie, confession, extraconj, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... dit, comme assommé, sa tristesse faisait peine à voir. Je me sentais doublement coupable, l’avoir trompé et l’avoir infecté. Sans le moindre mot, au bout d’une minute, il s’est levé, je devinais la boule dans sa gorge, je l’ai suivi des yeux, il est allé dans la cuisine boire un grand verre d’eau, il se cramponnait à l’évier, l’eau continuait de couler, il avait le regard fixe, des larmes ont commencé à couler. À ce moment-là, j’ai vraiment eu honte.
    
    J’ai murmuré ce simple mot « pardon », il ne m’a pas entendu.
    
    Pardon de quoi ? De l’avoir trompé, de lui faire de la peine, d’avoir détruit notre si belle entente, d’avoir trahi sa confiance ?
    
    En revenant dans le salon, les yeux rouges, il ne disait toujours rien. J’aurais aimé qu’il crie, qu’il me traite de tous les noms. Il me regardait comme si j’étais une inconnue, ça m’a donné la chair de poule. Cette tristesse que je lisais au fond de ses yeux était pire que tout :
    
    — Parle… Dis-moi quelque chose.
    — Que veux-tu que je te dise ?
    — … Je ne sais pas. Engueule-moi. Traite-moi de salope.
    — Ça servirait à quoi ? Tu m’annonces que tu aimes un autre homme, j’attends que tu me dises quand tu vas me quitter pour aller vivre avec lui.
    — Non, c’est toi que j’aime. Avec lui, il n’y a jamais eu de sentiments.
    — Jamais de sentiments ? En six mois ? Ce n’était que pour le sexe alors ?
    — … oui… enfin… pour le sexe. Je ne l’aime pas.
    — Alors, je ne te suffisais pas. Tu avais besoin d’un autre homme pour jouir ? Tu simulais ...
    ... avec moi ?
    — Non…ça n’a rien à voir avec toi.
    — Je ne t’ai peut-être jamais donné de plaisir. Combien as-tu eu d’amants ?
    — Aucun… enfin, c’est le premier, le seul, je te le jure. Tu m’as toujours comblée. Je n’ai jamais voulu te tromper. Je me sentais vieille, j’ai été flattée de pouvoir encore plaire. J’ai perdu la tête. Pardon, mon chéri, pardon… juré, je ne le reverrais jamais.
    — Tu m’apprends que je suis cocu, que tu m’as trompé depuis plusieurs mois, qu’il est le seul à te faire jouir, qu’il t’a refilé une saloperie dont tu ne pourras jamais guérir, que tu m’as peut-être infecté… et tu m’appelles encore mon chéri ? Quelle hypocrisie !
    — …
    — Tu voudrais que j’efface tout, que je te pardonne comme si rien ne s’était passé.
    — …
    — S’il ne t’avait pas refilé son virus, si tu n’étais pas positive, m’aurais-tu parlé ? Cela aurait duré encore combien de temps ? Un an, 10 ans ? Combien de mensonges aurais-tu inventés ? Et après lui, un autre ?
    — …
    — Que comptes-tu faire maintenant ? On se sépare, tu gardes les enfants, on partage la maison ? Ou tu prends tout pour aller vivre avec lui ?
    — Non, non. Je ne veux pas te perdre. Ne me quitte pas.
    — C’est toi qui m’as quitté. Qu’est-ce que je deviens dans tes projets ?
    — Reste Stéphane. Je m’en veux, si tu savais comme je m’en veux… Maintenant, il faut te faire tester, il faut se soigner et il faudra prendre des précautions.
    — Des précautions ? Pour quoi faire ?
    — Le médecin m’a expliqué. Il m’a donné une crème en cas ...
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