Femmes à lunettes...
Datte: 13/11/2024,
Catégories:
f,
fplusag,
jeunes,
bain,
forêt,
jardin,
humilié(e),
cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
ffontaine,
lieuloisi,
Auteur: Juliette G, Source: Revebebe
... par la petite allée. Éloignés de cinq ou six mètres à peine. Une petite distance pour beaucoup, me direz-vous. C’est vrai. Malheureusement, en voulant en apprendre un peu plus sur cet énergumène, je m’aperçois que j’ai omis de prendre mes lunettes. Quelle godiche ! Et moi qui suis venue pour contempler, une fois encore, l’une des vues que je préfère dans les alentours de Brest. Bravo ma grande ! Et donc, je suis incapable de dire si ce freluquet est simplement beau ou très beau. Parce que bon, ma vue, certes affaiblie par mon âge canonique, me permet encore de conclure que ce jeune gars est plutôt mignon. Une tignasse de jais coiffée à la diable et, il me semble, des yeux clairs. Je devine des traits réguliers et j’ai trouvé sa voix grave assez belle quand il m’a saluée de son petit bonjour. Et puis, son sourire avait l’air charmant. Je suis même sûre qu’il l’était. Mon jeune visiteur doit avoir beaucoup de charme. Et dire que je viens de dilapider une somme rondelette pour des lunettes neuves. Deux paires en fait. L’une, rouge vif, taillée dans du titane, soutenant des verres Varilux ronds ; l’autre, ma préférée, de couleur blanche aux verres fins rectangulaires a été dessinée tout en finesse et délicatesse. Lunette et linotte sont des mots qui se ressemblent. J’ai oublié mes bésicles dans ma voiture.
Il fait relativement doux et mon voisin ne porte rien d’autre qu’une paire de chaussures légères en toile sans lacets, un pull aussi noir que ses cheveux et des pantalons ...
... gris perle. Il m’a paru grand… peut-être un peu plus grand que moi. C’est l’impression qu’il m’a donnée en passant devant moi. Mince et pas très costaud. Enfin, il n’a rien d’un freluquet sans être taillé comme un bahut normand. Plutôt grand et plutôt mince. Et beau. Il doit certainement passer ses loisirs à débusquer la gueuse. Grand bien lui fasse. À moi, il me gâche le paysage, le bougre.
Mon petit examen achevé, je me laisse aller à mes réflexions. Ma tranquillité est troublée, autant quitter les lieux. Je n’ai pourtant pas envie de rentrer chez moi alors j’axe mes réflexions sur mon devenir proche. Je cherche où aller passer un moment avant de regagner mes pénates. Autant m’en aller pour m’installer face au goulet*, histoire de me détendre un peu avant d’affronter une soirée que je devine morose et solitaire. Juste avant de quitter mon banc, j’ai remarqué que le jeune type bougeait. Un mouvement lent et ses mains s’activaient. Allez savoir pourquoi, j’ai imaginé qu’il déballait un casse-croûte tiré de son léger sac de toile rouge. Un sandwich ou l’un de ces hamburgers qui finissent par empêcher les fesses américaines de tenir dans les jeans devenus pour la plupart chinois. J’adore ça, moi, les hamburgers, et cette pensée m’a aussitôt donné faim. Mon voisin avait bien déballé quelque chose. Et, que je me sois fourvoyée sur la teneur de ce déballage n’a absolument aucun lien avec ma vision déclinante. Je me suis simplement perdue en idées un brin embrouillées. Évidemment, ...