La pêche au gros_2
Datte: 02/11/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Briard, Source: Hds
Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…
Partie 2
Azilis regarda une fois de plus par la fenêtre guettant l’horizon. Pierre-Yves allait rentrer de ses trois semaines de pêche en haute mer. Elle allait l’avoir une semaine pour elle toute seule.
Ils pourraient, de nouveau, essayer de faire cet enfant qu’elle aimerait tant lui donner.
Il était un taiseux et ne lui avait jamais fait le moindre reproche.
Mais, au fond d’elle-même, elle avait cette culpabilité permanente.
Oh, bien sûr, elle l’aimait son Pierre-Yves, pas autant qu’elle avait aimé Elouan, ça, ça ne serait jamais possible, mais, treize ans après qu’il eût disparu, tout en pensant régulièrement à lui, elle s’était faite à l’idée qu’elle pourrait, malgré tout, être heureuse auprès d’un homme simple, doux et bon comme Pierre-Yves. Et, de toute façon, lui, il l’aimait assez pour deux.
D’ici quelques longues minutes, il serait là, auprès d’elle, et elle le serrerait contre son cœur. Trois semaines sans se voir et une semaine rien que pour eux deux. C’était le prix à payer pour une vie relativement confortable finalement, même si ce n’était pas la vie dont elle avait rêvé.
Aujourd’hui, elle avait fait les thons.
Ils avaient tous la peau ferme, les ouïes bien rouges et l’œil vif. Leur chair était claire et ferme. C’étaient des thons de première qualité.
En ce moment, elle avait en charge la ...
... formation des jeunes novices et leur apprenait le parage.
Elle les réunit autour d’elle et commença la démonstration.
- Il faut tout d’abord se parer de plusieurs couteaux de taille différente et savoir quel couteau va avec quel travail.
- On commence par trancher la tête. On fait le contour sous l’ouïe principale avec une lame fine et courte pour ne pas abimer la nageoire dorsale. Une fois que le tracé est fait, on prend un tranchoir très affuté. On écarte la plaie avec le pouce, sans courber le doigt pour ne pas risquer de se le trancher. On lève le coude jusqu’à ce que les doigts fermés autour du manche viennent contre l’oreille. On prend le temps de positionner le poisson pour que la lame du tranchoir pénètre bien dans le tracé de la plaie et, d’une main ferme, on abaisse rapidement l’outil jusqu’à ce qu’il heurte la table. La tête doit se séparer immédiatement du corps sans qu’aucun filament n’apparaisse.
- On prend un couteau à lame moyenne, d’environs dix à douze centimètres. On pose une main sur le corps du poisson et, de la queue au cou, on incise la peau du ventre pour avoir un tranché court, mais bien rectiligne.
- On écarte délicatement les deux parties séparées et on plonge les doigts, juste les doigts pour ne pas blesser la peau délicate du ventre, et on saisit les intestins. On tire en avançant la main vers le haut du corps de façon à ne pas entrainer les arêtes de la queue.
- On sort le contenu de l’appareil digestif, on coupe le lien au corps, et ...