1. Députée dépitée 3


    Datte: 31/10/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... lui.
    
    Tout à l’heure, quand il rentrera, elle lui dira qu’une ère nouvelle va s’ouvrir pour elle et lui et qu’il en sera l’épicentre.
    
    Elle, elle ne sera plus désormais que la cheville ouvrière de leur couple.
    
    De leur couple, et civil, et politique.
    
    Dorénavant, elle ne voudra, ne rêvera, que de le voir briller, aller au sommet et fera pour l’épauler.
    
    Elle ne veut plus désormais qu’occuper la place qu’elle aurait due occuper depuis le départ.
    
    Celle de son principal soutien, de son support permanent, de sa boussole.
    
    Elle s’était perdue, mais elle se savait la force de tout faire pour qu’ils se retrouvent tous les deux.
    
    Les invincibles, ce serait désormais leur surnom, dans l’intimité.
    
    Parce qu’il y aura d’autres intimités. Celles où elle lui affirmera que lui seul compte pour elle, pour son amour, pour son corps, pour sa jouissance.
    
    Qu’elle ne veut plus seulement ne faire qu’un avec lui, mais qu’elle veut se fondre dans son corps, dans son âme, pour qu’ils soient l’âme sœur l’un de l’autre.
    
    Il avait été sa boussole, elle serait son phare, son appui, son égide.
    
    Elle veillerait sur lui comme une mère, une sœur, une amante.
    
    Il avait été son bras armé, elle serait son écu, son rempart, son bouclier.
    
    Lionel ne rentra qu’à la nuit tombée.
    
    Il la trouva prostrée sur le canapé, les yeux cernés, rougis par les larmes, les cheveux défaits et les vêtements froissés.
    
    En le voyant entrer et rester debout à la regarder, l’air sévère, elle se leva ...
    ... et se précipita vers lui.
    
    Il l’arrêta d’un geste.
    
    Elle s’essuya les yeux et baissa la tête.
    
    - Pardon. Pardon mon amour. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Je regrette, si tu savais comme je regrette, comme je m’en veux, comme …
    
    - L’heure n’est plus aux regrets. Il est trop tard pour ça.
    
    - Pardon, pardon, pardon. J’ai été faible et lâche. Pourras-tu me pardonner ? Je n’aime que toi, tu dois le savoir. Ce qu’il s’est passé n’est rien, rien, rien du tout. Absolument rien pour moi.
    
    Elle s’était approchée à le toucher. Il la repoussa fermement.
    
    - Retourne t’assoir, je n’en ai pas terminé avec toi.
    
    Elle le regarda l’air interdit. Il avait un ton et un regard si froid qu’elle en eut des frissons dans le dos.
    
    La tête basse, elle retourna au canapé et se mit à fixer ses pieds.
    
    - Tu t’es conduite comme la dernière des trainées.
    
    - Pardon mon a …
    
    - Tais-toi je t’ai dit.
    
    Il avait crié si fort qu’elle en eut le souffle coupé. Jamais depuis les premières heures de leur amour il n’avait haussé le ton.
    
    Elle frissonna, ne sachant pas à quoi s’attendre, mais sentant une irrépressible peur l’envahir.
    
    - Comme une trainée je t’ai dit. Comme une fille de bar à pute. Tu ne t’es pas seulement déshonorée, tu m’as humilié, trompé, trahi. Mais qu’est-ce que tu croyais ma pauvre fille ? Que je me taisais pour mieux laisser le champ libre à cet olibrius ? Que je ne voyais pas le jeu de séduction qu’il avait mis en place et auquel tu ne semblais pas indifférente ...
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