0309 Quand on se noie, on ne refuse pas une main tendue 2/2
Datte: 30/10/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... de tes poils sur le torse, de ta peau mate. Je me souviens du gabarit et de la chaleur de ta queue dans ma bouche ou dans ma main ou entre mes fesses.
Oui, pendant que Ruben me suce, je me revois à sa place, à genoux devant toi que j’ai envie de faire exulter de plaisir, de te faire jouir plus que tout au monde, parce que mon plaisir dépend du tien. De la même façon que le plaisir ultime de Ruben semble être celui de me faire jouir, te faire jouir, Jérém, était mon plaisir ultime.
Et lorsque je jouis dans sa bouche, lorsque je me répands en lui, à l’idée même qu’il m’avale, c’est encore à toi que je pense, Jérém. A tes giclées puissantes et brûlantes qui percutent mon palais, qui s’étalent sur ma langue, avant de glisser lentement au plus profond de moi. Je me souviens de ton goût de mec. Putain, qu’est-ce qu’il me manque, ton goût de jeune mâle !
D’autres fois, en regardant Ruben à genoux devant moi, je repense à mon immense surprise la première fois où je t’ai vu te mettre à genoux devant moi, défaire ma braguette. La première fois où j’ai senti tes lèvres enserrer ma queue, ta langue s’enrouler autour de mon gland. La première fois où j’ai vu tes beaux cheveux noirs onduler au rythme de ta toute première fellation.
Je ferme les yeux et l’illusion est encore plus parfaite. A une différence près. Tu me suçais pour m’offrir un peu de ce plaisir que je t’offrais depuis longtemps, peut-être pour me faire me sentir « ton égal ». Alors que Ruben me suce comme un ...
... gars qui veut me faire sentir « le mec ».
Pendant cette « petite mort » qui suit l’orgasme, tu me manques plus que jamais. Et le constat que ce n’est pas toi, Jérém, que je tiens dans mes bras, me fait me sentir triste à mourir. Je pars ailleurs, sans même m’en rendre compte.
« Tu l’as depuis longtemps ? j’entends Ruben me questionner un jour, en me tirant de cette dimension lointaine de souvenirs, de nostalgie, de tristesse où je m’étais égaré.
— Quoi ?
— Ta chaînette… j’ai remarqué que tu joues souvent avec…— Ah bon ? » je m’étonne, en réalisant qu’il a raison, que mes doigts sont enserrés autour des mailles.
Soudain, le souvenir de notre au revoir à Campan avant ton départ pour Paris, le souvenir de ton bonheur mélangé à la peur de l’avenir, le souvenir de l’instant où tu as enlevé cette chaînette de ton cou pour la passer autour du mien, cette chaînette qui représentait tant de choses pour toi, ce souvenir remonte à ma conscience et me donne envie de pleurer. Malgré tout ce qui s’est passé, je n’ai jamais pu me séparer de cette chaînette.
« Je n’ai pas fait attention, je tente de faire diversion auprès de Ruben.
— Tu ne m’as pas répondu. Tu l’as depuis longtemps ? »Est-ce une question « piège » ? La véritable question du petit mec n’est pas plutôt de savoir comment je l’ai eue, si c’est toi qui me l’as offerte ?
— Je l’ai depuis des années… c’est un cadeau de… ma grand-mère, je mens. »Je mens encore. Je m’en veux de lui mentir, mais je ne veux pas ...