0309 Quand on se noie, on ne refuse pas une main tendue 2/2
Datte: 30/10/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
... prendre le risque qu’il prenne mal le fait que je garde sur moi un cadeau si intime venant de celui qui est censé être mon « ex ».
« En tout cas, elle te va super bien. »
Malgré les semaines qui passent et l’absence de tes nouvelles, je n’arrive pas à cesser de penser à toi, Jérém, et à me demander s’il t’arrive de penser à moi, si je te manque. Si tu as des aventures. Si tu as rencontré quelqu’un d’autre. J’ai du mal à supporter l’idée que tu puisses avoir des aventures, mais je sais que je trouverais vraiment insupportable l’idée que tu sois avec quelqu’un, alors que je n’ai pas réussi à te donner envie d’être avec moi.
Je me surprends parfois à compter les mois, les semaines les jours depuis la dernière fois où j’ai fait l’amour avec toi. Ça fait déjà plus de quatre mois. Quatre mois qui me paraissent une éternité.
Il y a des jours où je me dis que c’est fini, que ton baratin de me dire que tu étais trop mal pour être avec moi n’était qu’une façon « déguisée » de me quitter. Je me dis tu as fait ton choix, que tu ne reviendras pas vers moi, que tu es passé à autre chose, que tu m’as oublié. Je me dis que je ne te reverrais plus jamais et que plus jamais je ne te serrerai dans mes bras. Plus jamais je ne coucherai avec toi. Plus jamais je ne baiserai avec toi. Plus jamais je ne ferai l’amour avec toi. Je me dis que j’ai tout perdu, sans vraiment savoir comment et pourquoi nous en sommes arrivés là, sans savoir où ça a foiré.
Peut-être que notre relation ...
... était excessivement physique, trop physique. Je réalise qu’en quelques semaines avec Ruben, j’ai partagé bien plus de choses – le vélo, la littérature, la philosophie, la musique, mais aussi notre vision de la vie, du bonheur, et nos blessures respectives – que je n’en ai jamais partagées avec toi, Jérém.
Les seuls moments où nous avons partagés des choses, ça a été à Campan, et la première fois où je suis monté te voir à Paris. Le reste du temps, le sexe était trop souvent le seul et dernier langage qui marchait entre nous.
Mais être un couple ne peut pas se résumer au sexe.
Peut-être que toi et moi sommes finalement trop différents pour être heureux ensemble.
Je suis plutôt du genre "intello", tu es plutôt du genre "sportif". Je suis du genre à partager mes ressentis, toi du genre à les garder pour toi. Je suis du genre à chercher de l'aide quand ça ne va pas, toi du genre à te refermer sur toi-même. Je voudrais ne pas à avoir à cacher qui je suis, alors que toi tu n'envisages pas une seule seconde de sortir du placard. Je comprends ta position. Je comprends tes besoins, bien entendu. Mais au final, ils sont à l'opposé des miens.
Peut-être que nos différences sont telles qu'elles rendent impossible un bonheur commun. Et je me dis que tu as vu avant moi cette "impossibilité", et que tu as voulu mettre un terme à cette relation qui nous rendait finalement malheureux.
Alors, en pensant que tout est terminé entre toi et moi, je ressens une tristesse sans fin, un ...