Littérature bafouée - Histoires de Sexe

Littérature bafouée

... blonde s’était lancée. À cet instant béni par Neptune, l’ancien capitaine au long cours avait failli faire échouer son fier vaisseau. Les lèvres de sa chère libraire l’avaient gobé avec une lenteur exaspérante tout autant que troublante. Ses yeux verts braqués sur le visage enflammé de la belle Pénélope, Octave Groseille ne pouvait que constater que sa suceuse paraissait très absorbée par sa découverte. Madame Tancrène le suçait avec une application non feinte, et un plaisir évident. Annabelle, elle, maintenait Moby Dick d’une main ferme, laissant une bonne part de la hampe libre pour la bouche qui œuvrait sur elle. Les ongles de son autre main griffaient les grosses bourses peu poilues d’Octave.

— J’adore tes couilles Octave. Grosses et gonflées…

C’étaient les premiers mots prononcés depuis que les deux femmes s’étaient mises nues.

— Tu aimes sucer, ma chérie… Ou est-ce simplement la taille de ce monstre qui t’excite ?

Madame Lajoie, sourire aux lèvres, avait approché son visage de celui de sa voisine, et ses lèvres vinrent se coller à celles de Pénélope. Cette dernière, le feu aux joues, se recula légèrement, cédant sa place sans quitter Annabelle des yeux. Un soupir lourd, et la jolie libraire porta le regard sur les doigts forts de son patron, occupés à pincer doucement son téton.

— Tu ne veux rien me dire ?

La voix grave de madame Lajoie tira sa voisine de ses pensées. Elle avait cessé ses caresses buccales, et branlait doucement son cher Octave, ses ...

... yeux gris fixés au regard océan de Pénélope.

— C’est… Je dois avouer que c’est troublant. Je pourrais dire que c’est ma première fellation…
— Troublant ? Et ?
— Excitant… Moby Dick est très excitant…
— Moby Dick ?

Annabelle avait paru surprise et Pénélope l’avait laissée se délecter du membre lourd de son patron, lui expliquant qu’elle avait appelé le sexe de son patron ainsi, sans même savoir pourquoi.

— Tu sais comment je l’appelle, moi ?
— Non…
— Mon fléau ! Parce qu’il est gros et lourd. Parce qu’il est dur, et bien sûr, pour tout ce que cette terrible chose me fait subir… Tu as bien une idée, Pénélope chérie. Pourquoi ce nom de Moby Dick ?

Certes, il était immense, un peu effrayant pour elle, mais pas blanc du tout. Il fallait toutefois tenir compte du fait que cette stupide remarque avait été clamée dans un bien étrange moment. Pénélope, quand elle avait proféré ses mots, n’était plus à même de réfléchir correctement.

— Effrayant, dis-tu ? Tu l’as senti menaçant et dangereux ? Un fléau, c’est toujours menaçant. Arme, outil de paysan, ou calamité…
— Non… C’est… certainement parce qu’Octave était marin et j’ai songé…

Pénélope ne termina pas sa phrase, laissant Annabelle Lajoie la relever, puis la pousser gentiment pour enfin l’asseoir sur la grande chaise en bois clair.

— … au nom de la librairie…
— Tu étais très excitée, ma belle. Non ?
— Oui, bien sûr. Oui, je l’étais…
— Et très curieuse…
— Oui… Mais j’étais déjà…

La jolie blonde, les ...