1. Un long couloir


    Datte: 20/07/2019, Catégories: fh, fplusag, extracon, cadeau, vacances, sport, froid, hotel, pénétratio, fsodo, confession, Auteur: Xavier2, Source: Revebebe

    ... normal qu’il ait gagné, qu’elle part peut-être de là, sa puissance. Je suis bien.
    
    Je le suis moins quand je traverse les couloirs déserts. Une femme mariée qui regagne au cœur de la nuit sa chambre où dorment ses enfants, après s’être fait baiser par un moniteur de ski au prénom idiot, plus jeune qu’elle, mais aux cuisses d’acier. Je me dis que ça s’appelle une salope.
    
    Pas très fière non plus le lendemain matin quand je retrouve mon groupe de ski. J’ai les traits tirés. J’efface moins, avec l’âge. Impossible de récupérer, le matin ; je devais préparer les enfants pour leur cours, les emmener au petit déjeuner. Jérémy arrive, démarche chaloupée, skis à l’épaule, sourire de moniteur. Il fait la bise aux femmes, main virilement claquée pour les hommes. Je me tiens en retrait. Je ne sais pas quelle attitude observer. Jérémy m’a gardée en dernier, et choisit pour moi :
    
    — Ça va ma belle ? Bien dormi ?
    
    Main plantée derrière ma nuque, il me pose un baiser sur les lèvres. Rapide, mais en plein milieu. Comme ça, si les autres n’avaient pas deviné, maintenant ils savent. Ça doit jaser devant nous sur le télésiège, puisque Jérémy passe le dernier. Donc moi aussi. Il parle de la montagne pendant toute la montée, me montre plein d’endroits, me cite leurs noms dont je n’ai rien à foutre. Sur ma cuisse, il y a sa main, bien ouverte, en propriétaire. Le voient-ils, les autres, de là-haut quand on arrive ? De toute manière, je n’en suis plus à ça près.
    
    L’assemblée me semble un ...
    ... peu hostile au début. Les hommes, sans doute parce qu’il y a eu du sexe et que ce n’était pour eux. Les femmes, parce qu’elles redeviennent vertueuses quand une autre femme a cédé à un homme qu’elles regardaient. C’est fou, tout ce qu’on voit quand on refranchit la barrière, surtout seize ans après.
    
    Si j’étais restée de l’autre côté, j’aurais certainement joué la vertueuse, moi aussi, à l’égard de celle qui a fauté. Mais ça s’arrange dans la journée. Je suis devenue l’officielle du moniteur, du chef, après tout. Alors dans le groupe, c’est un rang, ça me vaut quelques égards.
    
    L’après-midi glisse tranquillement. À la main sur ma cuisse pendant les montées en télésiège, j’ai ajouté ma tête sur son épaule. Je suis fatiguée ; c’est agréable, et ça ne change rien. De retour au club, Jérémy précise les règles :
    
    — Je n’aime pas trop dîner avec les clients, ni traîner ensuite autour du bar. Ma journée est finie, tu comprends ? Tu me rejoins dans ma chambre quand tu as couché tes enfants ? Même heure qu’hier ?
    
    Je réponds oui. Ça non plus, ça ne change rien. C’est fait, tout le monde le sait. Alors quoi qu’il arrive, ça leur plaira de regarder mon mari samedi matin quand il viendra nous chercher. Il reste deux nuits avant son arrivée. Le mal est fait, la pénitence sera la même. Autant profiter de cette petite parenthèse dans ma vie de femme bien mariée, bien rangée.
    
    Deux nuits de baise encore. Il n’y a pas d’autre mot. Deux nuits où après avoir couché les enfants, je le ...
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