1. Le hasard et la timidité


    Datte: 12/10/2024, Catégories: fh, inconnu, grosseins, amour, BDSM / Fétichisme caresses, entreseins, préservati, pénétratio, rencontre, Auteur: RRoberts, Source: Revebebe

    ... j’accroche tout de suite mon linge.
    
    Je décroche la cordelette, et descends du plafond mon séchoir taille colonie de vacances.
    
    — Tu vois, il y a largement de la place pour toi aussi ; et tu sens comment il fait chaud. Pourtant je ne chauffe quasi pas. Mais le plancher est mince, le restau me chauffe, leur musique aussi d’ailleurs, j’entends tout, même la fenêtre fermée.
    — Tu as de drôles de manières pour attirer les filles. Heureusement, je n’ai pas lavé de sous-vêtements, alors oui, je veux bien.
    
    Je rougis à cette évocation ; je n’y avais pas songé. Et effectivement, j’aurais aimé voir ce qui habille de près ces belles fesses rondes et cette poitrine fière et volumineuse.
    
    Une fois le thé servi, je vois Gavroche passer la tête au bout du coin cuisine, puis aller tranquillement jusqu’au petit canapé, et carrément poser la patte sur la jambe de mon invitée, qui le laisse s’installer sur ses genoux, le tout avec une confiance incroyable.
    
    — Ça alors, je ne reconnais pas mon chat timide, il est normalement très effrayé par les visiteurs. Je te présente Gavroche, qui a l’air de beaucoup t’aimer.
    — Bonjour, Gavroche, moi, c’est Lucie, sourit-elle en le caressant. Et toi, au fait ?
    — Robert.
    
    Merci Gavroche, pour la séance de présentation. Je n’ai pas osé dire que moi aussi j’aimais beaucoup ce joli brin de fille, tellement plus à l’aise que moi, ni bien sûr que je me serais bien aussi installé tout contre elle.
    
    Avec le thé, nous reparlons des films de Rohmer. ...
    ... J’ai justement là deux courts métrages qu’elle n’a pas vus, et nous voici partis à regarder « La boulangère de Monceau ». Un peu plus tard, après avoir grattouillé la tête de Gavroche, ma main effleure le genou de Lucie.
    
    — Ah ah, tu me rejoues « Le genou de Claire », maintenant ?
    — …
    — Tu peux laisser ta main, va ! Je suis bien, là, chez toi, et tu ne fais pas trop vieux séducteur.
    — …(je vire pivoine)
    
    C’est elle qui prend ma main, la pose sur son pantalon, la couvre de la sienne. Mais le film se termine, elle se lève :
    
    — Olah ; il faut que j’y aille, là.
    — …(air déconfit)
    — Mais je fais ma lessive tous les samedis après-midi.
    — …
    — Grand timide, tu as le droit de m’inviter pour un thé la semaine prochaine.
    — … Euh, oui, bien sûr… Euh, tu connais l’adresse.
    
    Elle reprend son linge, son manteau, je ne trouve rien d’autre à dire. Mais au moment de sortir, elle se retourne et plante un petit morceau de bisou du bout des lèvres sur les miennes avant de filer très vite. Je n’en reviens pas, mon cœur bat à toute vitesse et je me sens faible sur mes jambes.
    
    J’ai pensé à elle toute la semaine, j’imaginais des scénarios, des espoirs fous, mais comment faire : aller la guetter devant la laverie ? À force d’indécision, je suis resté à attendre chez moi. Mais j’entends la sonnette.
    
    — Bonjour, est-ce que je peux squatter ton séchoir ? fait-elle avec un sourire tout fin et des yeux malicieux.
    — Euh…
    — Je te dérange ? Pas grave, je passais juste au cas où…
    — Non… ...
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