1. Le hasard et la timidité


    Datte: 12/10/2024, Catégories: fh, inconnu, grosseins, amour, BDSM / Fétichisme caresses, entreseins, préservati, pénétratio, rencontre, Auteur: RRoberts, Source: Revebebe

    Rien à voir avec Jacques Monod, sauf pour le titre. Je m’interrogeais sur l’abus de coïncidences dans les romans classiques, mais ça a un peu dérapé.
    
    Contre la timidité, rien ne vaut le hasard, cette coïncidence de petits faits. Cette rencontre aurait-elle pu avoir lieu… ?
    
    Si je n’avais pas eu ma période recyclage de papier ?
    
    J’avais commencé par jouer à broyer des vieux journaux et de l’eau avec un mixer, à faire sécher ça sur un tamis puis avec des pinces à linge au-dessus de ma baignoire. Je m’étais pris au jeu, j’avais fait du papier décoré avec des restes de fleur, des bouts de laine, des confettis ; j’en offrais, j’en collais au mur. J’étais passé au stade artisanal organisé, avec de grands cadres en treillage fin et avais installé un immense séchoir suspendu que je pouvais remonter au plafond avec une poulie. Mais tout lasse, le séchoir surdimensionné, mais pratique, ne servait plus que pour mon linge.
    
    Si Gavroche n’avait pas été si voleur ?
    
    Sacré numéro, Gavroche, câlin, le poil doux, mais aussi l’œil brillant, joueur, indépendant et coquin, avec un goût marqué pour tout ce qui était destiné à mon assiette. Quand pencher la tête d’un air suppliant et charmant ne suffisait pas pour m’obliger à satisfaire sa gourmandise, il n’hésitait pas à se servir tout seul.
    
    Si mon pote Laurent n’avait pas collectionné les boîtes de camembert ?
    
    Si je n’en avais pas parlé l’an dernier à mon ami Julien, il ne m’aurait pas montré sa super-chemise décorée justement ...
    ... du rêve du tyrosémiophile. Waouh, ça jetait, et c’était de la super qualité ! Julien avait bien noté ma réaction et m’avait judicieusement offert pour mon anniversaire une chemise de la même marque, décorée d’une foison de capsules de champagne. N’allez pas croire que je sois un obsédé de la capsule de champagne, mais j’avoue un petit faible pour les boissons à bulles, c’est bon pour le moral(oui, même l’aspirine effervescente, dans certains cas où rien ne va plus). Et cette chemise avait un air de fête, elle était superbe, en plus d’être d’un contact agréable sur la peau.
    
    Si je ne m’étais pas enfin attaqué au repassage, ce samedi matin de décembre, puis au grand lessivage du sol, pendant qu’un steak décongelait sur le dessus du frigo ?
    
    Si enfin ma mère n’avait pas appelé pendant ce temps-là, tout ça serait-il arrivé ?
    
    J’avais poussé la table dans un coin, quand une subite accélération de l’histoire a tout précipité. Le téléphone vibre, c’est ma mère qui s’ennuie, Gavroche profite d’un moment d’inattention pour sauter sur la table et de là sur le haut du frigo. Le temps que je tourne la tête pour comprendre d’où vient le bruit, il a attaqué le steak. J’arrive en trombe, téléphone en main, je bute dans la première cuvette, marche sur la deuxième qui se renverse. Gavroche affolé saute sur l’étagère proche, la viande dans la gueule, il s’agriffe comme il peut. Noooon : toute ma pile de chemises bascule et tombe sur le lino mouillé pendant que je piétine de nouveau la ...
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