1. Le hasard et la timidité


    Datte: 12/10/2024, Catégories: fh, inconnu, grosseins, amour, BDSM / Fétichisme caresses, entreseins, préservati, pénétratio, rencontre, Auteur: RRoberts, Source: Revebebe

    ... cuvette pleine. Affolé, Gavroche atterrit sur mon bras qu’il lacère comme il peut, lâche la viande sanguinolente sur mon T-shirt blanc. Ma mère continue son bavardage habituel sans se préoccuper de mon éventuelle attention à ses propos, c’est la seule chose normale dans ce studio dévasté. Je ne lui explique pas la situation, pour ne pas lui donner l’occasion de rajouter cinq minutes à la conversation, je raccroche dès que je peux et je m’attaque au désastre.
    
    Tous les T-shirts et toutes les chemises sont bons pour un relavage, et bien sûr je peux recommencer à passer la serpillière. Après ça, je n’ai plus le courage de me faire à manger, une boîte de pâté et la dernière pomme font l’affaire. Mais je n’ai plus rien à me mettre sur le dos, pas très envie d’aller à la laverie avec un haut taché de rouge(et je n’ai pas les pectoraux qui vont bien pour rester torse nu à la laverie pendant que la machine tournera, comme dans je ne sais plus quelle pub).
    
    Ah, si, dans un tiroir, il y a la chemise de fête offerte par Julien : quel luxe pour aller à la laverie ! En plus, il y fait très chaud à cause des machines de séchage, et je me suis bientôt assis en bras de chemise, mon livre sur les genoux, exhibant malgré moi mes capsules de champagne. Une machine s’est libérée juste quand j’arrivais, une grosse dame avec une grosse lessive les utilisait toutes, elle attend maintenant en occupant les deux sécheuses. Je sens qu’elle y est pour pas mal de temps, avec tous ses sacs et ...
    ... encore deux machines qui lavent pour elle.
    
    Un manteau bleu clair arrive, surmonté d’une grosse boule de cheveux frisés. C’est une jeune femme au teint très mat, assez grande, qui me sourit en arrivant, fait rare dans ce genre d’endroit. La grosse dame vide une machine, remplit un sac qu’elle aligne avec les autres devant les sécheuses. La jeune femme chevelue s’approprie aussitôt la machine, s’assied à côté de la dame, en face de moi, se relève, enlève son manteau, se rassied ; j’ai de plus en plus de mal à lire mon livre. J’essaye de ne pas avoir un regard trop insistant, mais elle attire prodigieusement mon attention. Ballerines, jean moulant, taille fine : rien à signaler. Pull près du corps en jersey écru : mon pouls s’accélère si j’imagine la poitrine fantastique qu’il paraît mouler. Peau très brune, soyeuse, cou mince, visage ovale, lèvres charnues à peine soulignées d’un rouge sombre, yeux bruns pétillants : oups, elle saisit mon regard, me sourit, continue à me fixer alors que je réfugie instantanément les yeux dans mon livre.
    
    — Pas trop ennuyeux, le livre, on dirait que tu as du mal à te concentrer ?
    
    Elle a retiré ses écouteurs, c’est à moi qu’elle parle comme ça ?
    
    — Tu es étudiant en philosophie ?
    — Euh…
    — …
    — …
    — Et pas très causant…
    — Je suis prof de maths.
    — Ah, tu sais parler… non pas que j’aie pensé que le livre était juste là pour faire sérieux…
    — Bah, j’essaye de rattraper ce que j’ai raté en terminale.
    — La critique de la raison pure, c’est ...
«1234...8»