1. Single malt, dix-huit ans d'âge


    Datte: 09/10/2024, Catégories: f, fh, hplusag, vacances, piscine, forêt, essayage, cinéma, collection, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, BDSM / Fétichisme attache, délire, rencontre, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... aujourd’hui, je n’en parle même pas.
    
    À l’origine, cette robe quasiment sans manches et au décolleté plutôt sage était courte et assez moulante : là, elle l’était bien entendu encore un peu plus et, bien entendu, elle n’allait pas se rallonger ! Qu’à cela ne tienne, la culotte magique en dessous, j’étais redescendue de ma chambre où j’avais croisé Michel penché sur sa planche à dessin. Il avait juste émis un petit sifflement.
    
    — Whah ! Mais vous savez que vous êtes canon, mademoiselle ? Ne sortez pas comme ça, tous les garçons vont devenir fous !
    
    La vérité, c’est que ce n’était surtout pas comme si c’était mon intention ! À l’époque, les hommes savaient s’y prendre pour vous faire savoir que vous étiez à leur goût sans pour autant être lourds ou vulgaires comme ils le sont aujourd’hui, et par-dessus tout, aucune femme n’oubliait que ce désagrément n’est réservé qu’à celles qui sont regardables… Et puis, en cette fin d’été et à deux pas de la mer, je ne risquais pas trop de faire tache tant les jolies filles semblaient s’être entendues pour multiplier les petites robes légères sur des maillots de bain affriolants.
    
    Cette petite balade en centre-ville aurait pu être semblable à toutes les autres si un détaila priori totalement insignifiant n’allait pas foutre un joyeux bordel : sauvagement agressée par une terrible envie de pipi, je m’étais précipitée aux toilettes où l’ongle de mon pouce était passé au travers de la fine étoffe… Soudainement, je venais de comprendre ...
    ... pourquoi ces culottes étaient vendues pour des queues de cerises !
    
    Il n’y avait pas à tergir ni à verser, l’équation était assez simple : tu n’as pas de téléphone – à l’époque, cela n’existait que dans les films de SF – tu es à presque deux kilomètres de chez Michel, ta robe t’arrive grosso modo à dix centimètres en dessous du frifri et ce qui te permettait de te balader à peu près l’esprit tranquille ressemble désormais à un minuscule chiffon qu’il ne te reste plus qu’à mettre à la poubelle ! En clair, le seul choix dont tu disposes est de retraverser la moitié de la ville avec la foufoune qui se la joue plein air, le tout en espérant que personne ne remarque rien.
    
    Dans ce genre de situation, la dernière chose à faire est précisément de tenir sa robe à chaque instant comme si l’on avait une peur panique de la voir remonter, de préférence en étant rouge comme un camion de pompiers et en lançant des regards affolés dans tous les sens. Non, dans ces cas-là, et comme disait si bien Coluche, il faut faire mine que rien, marcher normalement en ayant l’air détendue quitte à jeter régulièrement un coup d’œil à son reflet dans les vitrines, et à périodiquement tout remettre en place sans précipitation pour que le poteau rose – pardon, le pot aux roses – ne soit pas subitement divulgué.
    
    Ce jour-là, j’eus une révélation : après quelques minutes pendant lesquelles j’étais totalement tétanisée, je me surpris à marcher dans la rue quasiment le cœur léger ! Non, cela ne me faisait ...
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